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Mondial 2019 : penalty retiré, arbitrage tatillon, ce qu'il faut retenir de la laborieuse victoire des Bleues face au Nigeria (1-0)

Butant sur la défense nigériane et tenues en échec à la mi-temps, les Bleues de Corinne Diacre ont renversé la balance grâce à un but en penalty de la défenseuse Wendie Renard, à la 79e minute. 

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La défenseuse française Wendie Renard marque un but en penalty contre le Nigeria, lors du troisième match de poules des Bleues en Coupe du monde féminine de football, le 17 juin 2019 au stage Roazhon Park de Rennes (Ille-et-Vilaine).  (FRANCK FIFE / AFP)

L'équipe de France féminine de football s'est offerte une timide victoire (1-0) face au Nigeria, lors de leur troisième et dernier match de poules en Coupe du monde féminine de football, lundi 17 juin au stade Roazhon Park de Rennes (Ille-et-Vilaine). Butant sur la défense nigériane et tenues en échec à la mi-temps, les Bleues de Corinne Diacre ont débloqué une rencontre cadenassée grâce à un but sur penalty de la défenseuse Wendie Renard, à la 79e minute. Déjà qualifiées pour les huitièmes de finale, elles terminent première de leur groupe à l'issue de ce match. Les Bleues l'avaient emporté 4-0 face à la Corée du Sud et 2-1 face aux Norvégiennes, lors de leurs deux premiers matchs de poule. Ce résultat, lundi soir, leur promet d'affronter les Etats-Unis en quarts de finale. 

Le fait du match : le penalty en deux temps de Wendie Renard

75e minute. Viviane Asseyi est déséquilibrée par la défenseuse nigériane Ngozi Ebere, qui frappe dans son mollet alors qu'elle se présentait seule face au but adverse. L'arbitre siffle penalty après avoir consulté l'écran de contrôle situé au bord du terrain. La défenseuse nigériane écope d'un second carton jaune synonyme d'expulsion. Jusque là, c'est logique. C'est sur la frappe de Wendie Renard que les choses se gâtent. La défenseuse expédie le ballon sur le poteau, mais l'arbitre le donne à retirer, une nouvelle fois prévenue par l'arbitre vidéo dans l'oreillette. Le tort de la gardienne nigériane ? Avoir avancé d'un pas avant le tir. Une tactique assumée par la défenseuse, après match sur TF1. "J'avais observé la vidéo, et j'avais remarqué que la gardienne partait avant, donc j'ai voulu la mettre au sol en marquant un pas d'arrêt". 

Les règles ont évolué le 1er juin et précisent que le gardien doit avoir un pied sur la ligne au moment du tir, sous peine de retirer le penalty. Ce n'était pas le cas cette fois, et l'arbitre a appliqué strictement cette règle. Ce qui n'est pas le cas dans 99% des matchs. Et la femme en noir a oublié, par exemple, qu'une floppée de joueuses étaient entrées dans la surface au moment du tir, ce qui est également interdit. 

Le reste du match : peut mieux faire 

22 tentatives, 13 tirs, mais seulement 4 cadrés, tous en seconde période, le bilan offensif des Bleus demeure famélique. Comme un faux air du sinistre France-Danemark du Mondial 2018. Mais Corinne Diacre refuse de s'attarder sur ce spectacle brouillon, renforcée par le sans-faute des Bleues en poules, une première, et la perspective d'affronter des adversaires plus joueurs, moins arc-boutés devant leur but.  "On avait un objectif de remporter nos trois matchs, c'est chose faite ce soir, a réagi Corinne Diacre à l'issue de la rencontre. Dans la difficulté, mais c'est comme ça qu'on se construit. (...) Ce n'est pas le moment de chercher ce qui ne va pas."

La femme du match : Viviane Asseyi

Des quatres remplaçantes titularisées par Corinne Diacre, c'est la seule qui a tiré son épingle du jeu. L'ailière bordelaise s'est montrée disponible, dynamique, omniprésente, a crevé l'écran, même pendant la triste première période des Bleues.

Les mauvaises langues du match : l'arbitrage maison

Le sélectionneur nigérian Thomas Dennerby, très énervé à l'issue du match, a sous-entendu que la France avait bénéficié d'un arbitrage à la maison : "Si je vous donne mon avis, j'aurai des problèmes et ils me renverront à la maison, c'est mieux si je ne dis rien. Je suis déçu. Mes joueuses ont été héroïques. La France est une très bonne équipe et n'a pas besoin de l'aide de qui que ce soit pour gagner un match." Et sur Twitter, les internautes taquins s'en sont donnés à cœur joie.

En oubliant qu'il y avait déjà eu un précédent sur un match où la France n'était pas impliquée...

Le baromètre des prochains jours : brumeux

Faute de connaître l'identité de son adversaire. Ce sera probablement le 3e du groupe C, soit l'Australie, l'Italie ou le Brésil. Rendez-vous dimanche 23 juin, à 21 heures, au stade Océane du Havre.

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