Quevilly l'a déjà fait
Colombes. 8 mai 1927. L'US Quevilly s'incline en finale face Ă l'OM (3-0). Un rĂȘve est passĂ© mais une relation particuliĂšre est nĂ©e entre le club normand et cette jolie jeune fille (ndlr : en 1927, ce n'est que la 10e Ă©dition de la Coupe de France). A intervalles rĂ©guliers, l'USQ reviendra courtiser la dame puis la grand-mĂšre, s'inclinant par trois fois en demi-finale (1942, 1968, 2010). Cette fois, les Quevillais n'ont pas attendu trĂšs longtemps pour revenir dans les jupons de la vieille dame. Deux ans aprĂšs leur courte dĂ©faite face Ă Paris (1-0), les revoilĂ Ă une marche du Stade de France. "Je ne sais pas ce qu'il y a entre la Coupe de France et ce club, affirme le dĂ©fenseur FrĂ©dĂ©ric Weis, prĂ©sent depuis 2008. Cela revient souvent donc ce n'est forcĂ©ment pas un hasard. Il se passe un truc de bizarre, aprĂšs comment l'expliquer..." "Il y a une Ă©toile qui brille", avance Michel Muret, prĂ©sident de 1987 Ă 2000 et l'un des grands artisans du renouveau du club, reparti du plus bas Ă©chelon amateur en 1978 aprĂšs un dĂ©pĂŽt de bilan, sur fond de dĂ©sindustrialisation.
RĂ©cidiviste
Le parcours de Quevilly, semé d'exploits (qualifications contre Angers et Marseille), en appelle un nouveau contre Rennes. Cet exploit, les amateurs l'avaient déjà réalisé lors de la compagne 2009-2010 en battant les Bretons 1-0 au stade des 8es de finale. Ils connaissent donc le chemin et la façon d'aborder un évÚnement de cette ampleur. Hormis une incertitude sur la présence du milieu Pierrick Capelle, touché à la cheville gauche, l'USQ se présentera au mieux de sa forme. Seul l'entraßneur Régis Brouard ne sera pas sur la pelouse. Le coach normand purge son quatriÚme et dernier match de suspension en tribune et sera remplacé par son adjoint David Fouquet. Fataliste, Brouard y voit un signe du destin. Lors de la qualification de son équipe contre Rennes en 2010, il était déjà en tribune...
Rennes favori
Si Quevilly est un expert reconnu de la Coupe, la pression sera surtout rennaise. Les Bretons attendent un titre depuis 1971 et leur victoire en Coupe de France. AprĂšs avoir Ă©chouĂ© en finale en 2009, ils sont Ă 120 minutes d'un grand bonheur. FrĂ©dĂ©ric Antonetti le sait bien et a averti ses joueurs du danger que reprĂ©sente ce match. La dĂ©faite de 2010, le coach rennais l'a dĂ©jĂ Ă©vacuĂ©e. "Il faut se servir des bonnes et mauvaises expĂ©riences passĂ©es car on apprend plus dans l'Ă©chec que dans la rĂ©ussite, mais ce qui est important, c'est de se projeter dans l'avenir et pas de ressasser ce qui s'est passĂ©, explique-t-il. Tout le monde a connu des Ă©checs et des rĂ©ussites. Je me sers de tout, de ce match d'il y a deux ans comme de l'expĂ©rience accumulĂ©e. Et les leçons de mes expĂ©riences, c'est d'arriver humble et d'ĂȘtre prĂ©sent sur le terrain." L'humilitĂ©, une recette indispensable en Coupe de France. Les Bretons, uniquement privĂ©s du NigĂ©rian Onyekachi Apam, suspendu, sont prĂ©venus.
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