PSG : Manchester United, Rabiot, Rennes... une saison noire
4 août : "Happy" et départ canon
Tout a commencé par des sourires, et un premier titre au coeur de l'été. Après avoir chanté "Happy" de Pharrell Williams lors d'un bizutage arrosé avec ses joueurs pour fêter le premier titre de son mandat (victoire 4-0 au Trophée des champions), Thomas Tuchel n'avait sûrement pas rêvé d'un aussi bon départ.
Avec 14 victoires d'affilée, soit la plus longue série depuis la création du Championnat de France, son équipe a réalisé le meilleur démarrage de l'histoire parmi les cinq grands championnats européens (Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie). La série s'est arrêtée sur un match nul à Bordeaux le 2 décembre (2-2).
17 décembre: l'affaire Rabiot
Premier coup de théâtre d'une saison pourtant bien partie: le directeur sportif Antero Henrique acte le départ d'Adrien Rabiot au terme de son contrat en juin, après l'échec des négociations sur sa prolongation. Conséquence lourde: le joueur formé au club, écarté un temps du groupe professionnel, ne jouera plus jamais de la saison.
Sa situation a ensuite empiré quand il a "liké" une vidéo de Patrice Evra célébrant l'élimination du PSG en Ligue des champions, un geste qui lui a coûté une mise à pied de six jours avec retenue de salaire. Ce feuilleton empoisonne la saison parisienne jusqu'au printemps.
9 janvier: échec en Coupe de la Ligue
Thomas Tuchel fait moins bien que son prédécesseur Unai Emery sur le plan national. L'Espagnol avait quitté le PSG sur un carton plein (Trophée des champions, Coupes de France et de la Ligue, Championnat). L'Allemand a laissé filer sans gloire la Coupe de la Ligue après s'être fait éliminer à domicile en quart de finale contre la lanterne rouge Guingamp (2-1).
23 janvier: la rechute de Neymar
Le cauchemar Neymar, saison 2. Le 23 janvier, lors du 16e de finale de Coupe de France contre Strasbourg (2-0), "Ney" quitte la pelouse du Parc des Princes en larmes et en boitant bas, à nouveau touché au pied droit. Comme l'année dernière, quand il avait dû se faire opérer et manquer le 8e de finale retour perdu contre le Real Madrid... Finalement, l'opération est évitée, mais la star brésilienne manque la double confrontation contre Manchester en Ligue des champions. Et assiste encore impuissant à la désillusion européenne de son équipe.
31 janvier: mercato décevant
L'entraîneur Thomas Tuchel réclamait au moins deux joueurs au mercato! Il n'aura finalement eu que Leandro Paredes, milieu inexpérimenté en Ligue des champions. Intéressés par la pépite néerlandaise Frenkie de Jong, les dirigeants parisiens la voient finalement s'engager au FC Barcelone. Au final, le PSG manque de profondeur de banc, ce qui agace son entraîneur et accentue le fossé entre lui et le directeur sportif Antero Henrique.
6 mars: "remontada" bis
L'inimaginable s'est encore produit pour le PSG en Ligue des champions. Pour la troisième fois consécutive, l'aventure parisienne en Ligue des champions s'est arrêtée en 8e de finale. Et encore une fois sur une "remontada". Rien à voir avec l'historique revers de 2017 (succès à Paris 4-0; déroute 6-1 à Barcelone), mais un scénario tout aussi cruel face à Manchester United (victoire 2-0 à Old Trafford; désillusion 3-1 à domicile). La malédiction européenne continue.
14 avril: crash à Lille
Le PSG pensait, enfin, recevoir sa couronne de roi de France, il a été humilié par son dauphin! Le club parisien, qui n'avait besoin que d'un nul pour officialiser son 8e titre de champion, a été écrasé dimanche par Lille (5-1), la pire défaite en championnat depuis le début de l'ère QSI. Trois jours plus tard, il tombe à Nantes (3-2) et concède un deuxième revers consécutif en L1 pour la première fois en plus de sept ans.
21 avril: champion par ricochet
L'histoire retiendra que son sacre a finalement été officialisé grâce au faux-pas de Lille à Toulouse (0-0) lors de la 33e journée de Ligue 1, avant même d'avoir joué son match contre Monaco au Parc des Princes. Avec le retour de Neymar sur la pelouse, Paris s'impose (3-1) avec un triplé de Kylian Mbappé.
27 avril: cauchemar en Coupe
Le PSG jouait gros face à Rennes en finale de la Coupe de France, et le retour de Neymar, d'Edinson Cavani et d'Angel di Maria lui offrait un regain de confiance après les dernières semaines agitées. Mais face aux Bretons, le cauchemar se prolonge. Le PSG dilapide une avance de deux buts, pour finalement perdre aux tirs au but (2-2 a.p., 6-5 aux t.a.b.) après l'échec de Christopher Nkunku. Avec deux trophées, c'est la pire saison comptable du PSG depuis 2012/2013.
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