Danzé-Mathis, la revanche
Cinq ans après, c'est l'heure de l'acte 2. Pour Romain Danzé, la cicatrice va se refermer ou s'agrandir. Le capitaine rennais attend toujours son premier titre malgré des passages réguliers au Stade de France. "C’est la troisième en cinq ans, raconte-t-il. Ce sont toujours des grands instants à vivre pour le club. Ce n’est que du bonheur. C’est une chance de revivre des moments comme ça. En 2009, on s’était dit que c’était inédit. Ça va être incroyable."
De cette première finale perdue contre Guingamp, Danzé a tiré un trait. Pas question de revenir sur le passé et un contexte forcément différent. "On va essayer de servir de l’échec de 2009 pour préparer la finale qui approche. J’ai essayé d’oublier tout en gardant quelques souvenirs dans un coin de ma tête, ajoute-t-il. Il y a tellement de choses qui ont changé depuis cinq ans. Il ne reste plus qu’un seul joueur dans les deux équipes. Les staffs et les dirigeants ne sont plus les mêmes. Je ne sais pas si on peut parler de revanche."
Mathis invaincu en finale
Dans la liste des erreurs passées, Danzé essaie de dédramatiser l'enjeu de la finale et son approche. "Tout le monde a conscience de l’événement sans en faire de trop, assure-t-il. Par rapport à l’année dernière (finale de la Coupe de la Ligue perdu contre St-Etienne 1-0, ndlr), le délai entre la demie et la finale est beaucoup plus court. On a moins le temps de réfléchir."
Dans le couloir du Stade de France, Danzé va retrouver Lionel Mathis. Lui aussi est resté fidèle aux Rouge et Noir mais ceux des Côtes d'Armor. "C'est un club à part surtout parce qu'il est issu d'une ville de 8.000 habitants, et qu'il évolue en Ligue 1 avec des moyens limités. Mais je peux vous assurer que mis à part ça, c'est un club ambitieux comme les autres, explique Mathis
En Bretagne depuis 2008, l'ancien auxerrois de la génération Cissé-Méxès a connu la Ligue 1 et le National. A 32 ans, Mathis a pris du galon et fait désormais office de capitaine. "Il fait une remarquable carrière. Il gère le vestiaire avec beaucoup de professionnalisme, dans son rôle de capitaine évidemment. Il a toujours les bons mots, les bonnes attitudes, il montre l'exemple", dit de lui son entraîneur, Jocelyn Gourvennec.
Et lever un trophée, il connaît. Samedi, Mathis aura l'occasion de soulever sa quatrième Coupe de France après celles de 2003, 2005 (avec Auxerre) et 2009. Danzé aimerait bien l'imiter. Rien qu'une fois.
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