Coupe de France: PSG- Les Herbiers, l'improbable finale
Si l'on remonte loin dans le temps, on se rappellera de l'exploit de l'équipe algérienne d'El Biar, en février 1957, s'adjugeant le trophée face au grand Stade Reims qui, quelques mois plus tôt, avait disputé la finale de la Coupe d'Europe des Clubs champions face au Real Madrid. Mais c'était une autre époque.
Dans l'ère contemporaine, seulement deux équipes issues du rang des amateurs ont réussi à se hisser en finale: Calais battu par Nantes en 2000, et l'U.S.Quevilly victime de l'OL en 2012.
L'ogre prêt à dévorer le petit Poucet
Mais cette fois, plus qu'un duel entre équipe de L1 et formation de National, le scénario qui est proposé est celui de l'ogre qui s'apprête à dévorer le Petit Poucet.
Car le PSG n'est pas un club de L1 lambda, c'est le plus riche de France, bien au-dessus de tous ses concurrents et le sixième budget d'Europe. Evidemment, les différentiels entre les deux sont sans commune mesure: 2 millions d'euros de budget pour les Vendéens, 540 pour le PSG. Le seul montant du transfert de Neymar l'été dernier dans la capitale (222 millions d'euros) assurerait plus d'un siècle de pérennité pour les Herbiers !
Dans son petit stade de Massabielle (1300 spectateurs l'équipe vendéenne se bat pour assurer son maintien, alors le PSG collectionne les titres et les trophées et se mesure chaque saison, dans son parc des Princes, au plus grands sur la scène européenne. On le voit, pour l'équipe parisienne, cette finale est une rencontre de plus, mais sans doute sans grande saveur pour des joueurs habitués à bien d'autres épreuves. L'entraîneur des Herbiers, Stéphane Masala, le reconnaissait lui-même dans une interview au Parisien: "on a zéro chance de gagner". Mais qu'importe ! Au-delà du résultat, le parcours accompli a marqué le club et il restera pour longtemps dans l'imaginaire des Vendéens.
Les Vendéens fiers de leur parcours
Son président salue la performance mais se veut surtout pragmatique. "La Coupe de France c'est à part, un bonus pour le club, tant financier que sportif ou médiatique, et que l'on soit en National ou en National 2, il sera toujours là. On fêtera comme il se doit ce beau parcours à la fin de la saison, quoi qu'il arrive".
Est-ce à dire que les joueurs des Herbiers partent déjà battus ? Sans doute non, mais ils sont réalistes. L'important comme le dit Masala c'est de "savoir combien de temps on va tenir". Pour gommer l'image d'arrogance qui colle au PSG, Unai Emery y est allé lui aussi de sa déclaration qu'il a voulu tempérée, et en insistant sur la notion de respect: " S'ils sont arrivés en finale, c'est qu'ils l'ont mérité. Il y a beaucoup d'équipes restées sur le chemin qui ne jouent pas cette finale parce qu'elles n'ont pas fait les choses bien. Donc félicitation (à eux) de vivre un moment historique pour eux, aussi pour nous, de jouer le titre, de jouer au Stade de France, avec le stade plein, c'est un moment unique dans une vie". Emery attend donc de pouvoir quitter le club de la capitale sur un nouveau trophée, que serait cette 4e coupe de France consécutive, la 11e au total pour le PSG.
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