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Coupe de France : le phénix Cesc Fabregas renaît de ses cendres

Pour sa deuxième titularisation en 2021 - la deuxième en Coupe de France - Cesc Fabregas a éclaboussé de son talent ce 16e de finale face au rival niçois (2-0). Véritable métronome du jeu offensif de l'AS Monaco, l'Espagnol a rappelé à tout le monde que oui, même à 33 ans, il restait un footballeur de grande qualité.
Article rédigé par Clément Mariotti Pons
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (VALERY HACHE / AFP)

Le temps d’une soirée, on aurait cru avoir retrouvé celui qui a fait briller Arsenal, le Barça ou Chelsea. Fer de lance des attaques monégasques face à Nice pour ce 16e de finale de Coupe de France (2-0), auteur d'une passe décisive sur le premier but de Kevin Volland (1-0, 29e), Cesc Fabregas a marqué de son empreinte le derby azuréen. Une renaissance pour le phénix espagnol de 33 ans, de retour après deux mois à l'infirmerie pour une blessure au mollet contractée début décembre. Une preuve supplémentaire, surtout, que le talent n'a pas d'âge.

Fabregas et l'effet "kiss cool"

Pour sa deuxième titularisation en 2021 après celle du 10 février contre Grenoble (1-0), déjà en Coupe de France, le numéro 4 monégasque s'est baladé, en particulier pendant les 20 premières minutes. Se positionnant toujours entre les lignes, il a organisé comme un chef d'orchestre la partition de ses coéquipiers quand la défense du Gym n'est jamais parvenue à museler son influence. Son coup d'oeil pour offrir le 14e but toutes compétitions confondues à Volland fleurait bon les années Gunners avec ses offrandes à profusion pour Van Persie et consorts...

Autre exemple au retour des vestiaires quand, d'un ballon caressé et expédié dans le dos de William Saliba et Jean-Clair Todibo, Cesc Fabregas lance Stevan Jovetic en un-contre-un face à Walter Benitez. L'attaquant poussera trop loin son ballon, certes, mais la qualité de la passe laissera échapper un frémissement. Un effet "kiss cool" symptomatique de la vista du maestro catalan. Celle qui, hors pandémie, vous fait vous lever de votre siège pour saluer le talent comme il se doit.

Le talent et la grinta par l'exemple

Électron libre, tantôt derrière son duo d'attaquants, tantôt dans le couloir, l'Espagnol a exhibé une autre de ses qualités avant de quitter la pelouse à la 75e minute : sa grinta. Loin d'être le plus rapide des 22 acteurs, il a rangé sa palette technique pour se mettre, physiquement, au diapason de ses coéquipiers. Une preuve de plus de son utilité dans un groupe monégasque très jeune et avide d'exemples pour lui montrer la voie du succès.

Depuis début février, Fabregas a repris le chemin des terrains en disputant quelques bouts de matchs en Ligue 1. Mais pour retrouver trace de sa dernière titularisation en championnat, il faut remonter au 29 novembre face à Nîmes (3-0). Une éternité pour un joueur de 33 ans, de quoi faire réfléchir quant à votre place dans l'équipe. Pendant son absence, l'ASM a enchaîné les bonnes prestations au point de devenir un sérieux prétendant au titre. Sans lui, donc. Mais à l'image de sa bonne sortie face à Grenoble au 3e tour de Coupe de France, sa nouvelle performance de la soirée montre que l'Espagnol a su faire fi des considérations médiatiques et des supputations permanentes sur sa capacité à jouer au haut niveau. Un phénix ne meurt jamais, c'est même à cela qu'on le reconnaît.

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