Avranches craint l'avalanche face au PSG
Damien Ott a assisté à la finale de la Coupe de la Ligue dimanche entre le PSG et Monaco (4-1). Pas sûr que ce qu'il a vu ait rassuré le coach d'Avranches, pensionnaire de D3 en lutte pour ne pas descendre et qui doit affronter l'ogre parisien en quart de finale de la Coupe de France. "C’est un peu effroyable, mais il faut faire avec. C’est un peu dur de trouver le sommeil après une telle démonstration. On se dit que la prochaine victime c’est nous." L'entraîneur du club normand ne joue pas la carte de la fausse modestie "entre eux et nous, ce n’est plus un décalage, on est dans un autre univers" mais le discours humble ne cache-t-il pas une véritable ambition ? Non, si l'on en croit toujours Damien Ott. "On prend beaucoup de plaisir avant, c’est un événement délicieux. Mais pendant, il ne faut pas que ça devienne un cauchemar. Si c’est pour en prendre dix..."
"Ça nous met en lumière et ça récompense notre parcours"
Bien sûr, la performance parisienne face à Monaco a de quoi laisser songeur mais cela ne doit pas paralyser les Avranchinais, de même que la déferlante médiatique qui s'abat sur David avant d'affronter Goliath . Le coach insiste sur ce point dans les colonnes de Ouest-France : "Ça ne nous pompe pas d’énergie. Au contraire : c’est une visibilité incroyable, et on en profite pour valoriser la ville, le club, les joueurs et le staff". Maxence Derrien, le capitaine et ancien joueur de Lorient, abonde : "Ça nous met en lumière et ça récompense notre parcours". Un parcours qui ne doit rien à la chance puisqu'ils ont notamment sorti Laval (1-0 en 32e) et Strasbourg (1-1, 6 t.à.b à 5 en 16e).
L'improbable exploit contre le PSG est attendu par toute la ville. "Ils nous disent tous "Il faut les battre, hein! Moi, j'y crois"", rigole Gilbert Guérin, le président d'Avranches. Et peu importe si le maintien en National n'est pas encore acquis. "Je préférerais descendre et être en finale (de la Coupe). Ce serait mon bâton de maréchal", avance le dirigeant, un brin provocateur. L'aventure en Coupe de France a tout de même coûté en énergie: à trois points de la 3e place en janvier avant le 32es de finale, il se retrouve à 12 points du podium avec seulement un point d'avance sur la relégation. "Vivement Paris, qu'ils nous écrasent 1-0 et on sera pas mécontent", conclut-il. L'auto-dérision comme arme anti-PSG ? Qui sait, cela pourrait peut-être fonctionner...
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