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Angers élimine Bordeaux pour une demie en Coupe de France

Dans son stade tout nouvellement renommé Raymond-Kopa, le SCO d'Angers a décroché sa qualification pour les demi-finales de la Coupe de France, en battant Bordaux (2-1). Equipe la plus performante de l'année 2017 derrière Monaco et le PSG, les Bordelais enchaînent une deuxième défaite consécutive, après celle concédée à Nice dimanche. Pour les Angevins, finalistes en Coupe de France en 1957, c'est un retour sur le devant de la scène.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
L'attaquant angevin Bérigaud prend le meilleur sur la défense bordelaise (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Le passé a du bon. En 1957, le SCO d'Angers avait atteint pour la seul fois de son histoire la finale de la Coupe de France. En battant Bordeaux (1-0) en demi-finale. Soixante ans après, les Girondins se présentaient de nouveau sur le chemin de cette équipe, qui l'a encore éliminée, cette fois (2-1). Cette sixième demi-finale du SCO peut donc offrir de belles perspectives aux superstitieux. Les Bordelais auraient-ils dû s'attendre à cet aspect "revival" en posant le pied dans ce stade, tout fraîchement rebaptisé Raymond-Kopa ? En tout cas, Cédric Carrasso admettait après la défaite que ses coéquipiers n'avaient pas eu l'esprit "Coupe", au contraire de leurs adversaires.

Deuxième revers pour Bordeaux

C'est un gros coup d'arrêt pour la formation de Jocelyn Gourvennec, qui marchait à allure forcée depuis le début de l'année 2017 mais qui a subi en trois jours deux revers de suite, à chaque fois à l'extérieur. Pourtant, en toute fin de match, ils ont eu l'opportunité de revenir une deuxième fois au score, mais Alexandre Letellier, de retour dans la cage angevine après une longue blessure au genou, a réussi deux parades coup sur coup devant Rolan et Pallois (80e), après s'être déjà interposé devant l'Uruguayen à la 74e minute.

Auparavant, les joueurs de Stéphane Moulin avaient souvent dominé, notamment en première période. Ils avaient ouvert le score très rapidement par Kevin Bérigaud, servi par Pepe (8e, 1-0). Cinq minutes après, Carrasso avait sauvé les siens devant Diedhiou, juste avant que Sankharé n'égalise en gagnant son duel avec le portier du SCO (18e, 1-1). En deuxième période, après l'heure de jeu, le capitaine N'Doye plaçait parfaitement le ballon au fond des filets, depuis les 25m (67e, 2-1). L'écart était refait, et faisait le bonheur des supporters angevins. Ils ne sont plus qu'à deux matches du Stade de France, et d'une finale qu'ils n'ont plus connue depuis 60 ans.

Réactions

Stéphane Moulin (entraîneur d'Angers): "On a malheureusement concédé un but sur leur unique occasion de la première mi-temps. On rentre à 1-1, ça ne reflète pas du tout notre excellente première mi-temps. Mais on a fait un match plein, on a été constants. On a su reprendre l'avantage, on a concédé quelques occasions ensuite mais notre gardien a fait le boulot, il a été décisif. On est heureux de se qualifier et encore plus heureux du fait de notre très belle prestation. Face à une équipe qui ambitionne l'Europe, c'est très valorisant. C'est une belle soirée. C'est notre troisième demie en sept saisons (après 2011 et 2014), ça veut dire que ça travaille bien, que l'on est sérieux. Pour en arriver là, on passe par des matches moins clinquants comme à Bastia mais le but est d'aller le plus loin possible. On prolonge notre rêve".

Jocelyn Gourvennec (entraîneur de Bordeaux) : "Il a manqué un petit truc. On a beaucoup subi l'impact d'Angers. On n'a pas mis suffisamment d'intensité. On prend des buts à des moments où on est bien: on avait bien entamé le match, on prend le 2e sur un ballon qui traîne. C'était un match indécis, décousu, heurté, engagé. Avec des phases de jeu assez courtes. Un vrai match de coupe, avec de l'engagement. On n'a pas réussi à changer de rythme, à sortir de leur pressing. Ils ont été dans ce qu'ils aiment faire, défendre de face. On n'a pas assez joué dans leur dos, pas assez accéléré. Ce n'était pas suffisant. Angers a mis un peu plus de choses que nous pour passer".

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