Ajaccio découpe Montpellier
Gazélec Ajaccio-Montpellier : 1-0
Il n'y a plus de petites équipes. Le cliché est tenace mais il a pris toute sa signification lors de ce quart de finale disputé sur la pelouse du grand-frère, l'AC Ajaccio, où le Gazélec a tout bonnement sorti l'actuel deuxième du championnat de France de Ligue1. Et le plus surprenant, c'est que cette qualification n'a rien d'immérité tant la formation du National a fait plus que rivaliser avec les pensionnaires de l'élite. Les Héraultais avaient pourtant sorti la grosse équipe, avec Giroud en pointe, mais leur manque de fraîcheur et denthousiasme leur ont été fatals.
Déjà tombeurs de Toulouse en 32e de finale, les Corses ont confirmé leur statut d'équipe de Coupe, d'équipe de coup. Celui qu'ils ont joué face à Montpellier était parfait. Et il a trouvé sa conclusion à la 75e minute quand Bocagnano reprenait de volée un corner dévié. Sa frappe, peu puissante mais bien placée, passait dans une forêt de jambes et trompait Pionnier, masqué au moment du tir. La réaction des Montpelliérains, après cette ouverture du score, était trop brouillonne, en dépit d'un coup de tête de Giroud sur le poteau de Rastello (85e). Et surtout trop tardive. Après Quevilly face à Marseille la veille, le Gazélec venait d'écrire une nouvelle page de la légende de la Coupe de France.
Valenciennes-Rennes : 1-3
Le Stade Rennais est en route pour le Stade de France. Battus en 2009 par Guingamp en finale, les Bretons ont soif de revanche. Valenciennes, trop tendre, n'a pas fait le poids. Réduits à dix pendant plus de 45 minutes, les Nordistes pourront regretter longtemps ce tacle fou de Kadir sur le cheville de M'Vila juste avant la pause. Le milieu international se tordant de douleur et demandant le changement, l'arbitre expulsait logiquement le Valenciennois avant que le Rennais, finalement, ne revienne sur la pelouse. Cela provoquait l'ire du public mais la violence du geste, de toute façon, méritait le rouge. Avant ce tournant, les deux équipes étaient à égalité, Samassa (32e) ayant répondu à Pitroipa (12e), tous deux buteurs de la tête. Avec l'avantage numérique, les Bretons allaient logiquement finir pour faire la différence, par Boye (54e), qui profitait d'un bon travail de Pitriopa et par Hadji (87e), opportuniste au moment de reprendre un ballon relâché par Penneteau. La loi du nombre a encore parlé.
Déclarations :
Karim Ait Fana (Montpellier): "On s'était dit qu'on devait jouer dès le départ et on n'a pas réussi. Le terrain ne nous a pas aidé mais ce n'est pas une excuse. Désormais, il faut vite se remobiliser pour samedi. Pourtant, nous étions prévenus. Malgré ça, on n'était pas prêt. On n'a pas joué notre jeu et, sur un match a élimination directe, il faut être présent du début a la fin. On n'a pas réussi. C'est un match à oublier. Ils nous ont surpris, on connaissait leurs qualités et leur façon de jouer, c'est nous qui avons fait un non-match. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes."
Yohan Bocognano (GFCO Ajaccio): "C'est énorme. Sur un plan personnel, c'est satisfaisant car c'est moi qui marque. J'avais déjà touché le ballon de la tête deux fois en 1ere mi-temps. Tant mieux pour nous. Dans ce genre de match, il faut pas faire le match avant. Nous, on l'a fait à 17h. On n'avait rien à perdre. On ne s'est pas posé de questions et, finalement, je pense qu'on n'a pas vu la différence entre une équipe de Ligue 1 et une de National. C'est une fabuleuse aventure qui continue."
Daniel Sanchez (entraîneur de Valenciennes): "Comme on a été battu 3-1, on ne va pas dire que c'est illogique. Le scénario du match ne nous a pas du tout été favorable. Il y a ce premier but, puis l'expulsion. Ensuite, on a la possibilité de revenir à 2-2 et, à force d'attaquer, on prend le troisième. On le savait, Rennes est très bon en contre et il s'est retrouvé dans une situation idéale. Je ne sais pas si le carton rouge est mérité. Le problème, c'est qu'il (l'arbitre) attend. Il a pris sa décision en fonction de la sortie du joueur. Et il (Mvila) rentre trois minutes plus tard. On a le sentiment de s'être fait avoir.
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