"Ce match de 1982 reflète ce qu'est l'injustice"
L'ancien joueur des Girondins de Bordeaux – et bien entendu de l'équipe de France de football – se souvient des deux défaites tricolores face à la Mannschaft.
Que vous inspire ce rencontre alors que vous avez vécu les deux France-Allemagne de 1982 et 1986 ?
Alain Giresse : C'est vrai que ce match nous rappelle ces deux demi-finales. Ce sont des souvenirs un peu difficiles qui ravivent beaucoup de regrets notamment en 1982. C'est l'histoire qui se répète même si cette fois-ci j'espère que ça tournera en faveur des Français.
Quels souvenirs gardez-vous de 1982 ?
C'est un match où il y a eu beaucoup d'évènements. On est passé par tous les sentiments mais cette rencontre reflète avant tout l'injustice dont on a été victime. On a subi de nombreux éléments et on ne pouvait pas faire grand chose malheureusement.
Comment vous avez réagi au moment de l'attentat de Harald Schumacher sur Patrick Battiston ?
D'abord, il y a l'injustice de ne pas siffler faute et de ne pas exclure le gardien allemand. On se demande aussi qu'elle est la nature de la blessure de Patrick Battiston mais en même temps il y a un match qui continue. Donc ce n'est pas facile de garder sa sérénité mais sur le coup on ne se rend compte de ce qu'il se passe. C'est après le match seulement que l'on a réalisé.
Vous avez toujours ce sentiment d'injustice, 34 ans après ?
Oui ! Même si la France gagne, ça ne changera rien. On n'effacera pas l'histoire et on ne pourra jamais gommer ce soir là. Le temps a démontré après que l'on pouvait battre les Allemands mais on ne l'a toujours pas fait en compétition officielle. C'est le moment d'inverser la tendance et que ce n'est plus l'histoire qui se répète.
Vous croyez que Didier Deschamps va évoquer ces souvenirs avant la rencontre ?
Non je pense pas. L'équipe de France ne va puiser sa motivation dans ces deux défaites. Eux, ils vont se préoccuper de ce qu'ils ont à faire dans l'instant présent. Après ils ne peuvent pas faire abstraction de l'histoire, ils le savent.
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