Renard : "Le genre de matches dont on raffole tous"
Question : Quelles sont les raisons qui peuvent vous rendre confiant avant d'affronter le Cameroun ?
Hervé Renard : "La sérénité des joueurs, leur implication depuis le début du tournoi dans le travail, la réaction après la mauvaise première période des deux premiers matches. Dans une compétition comme une Coupe d'Afrique, l'important c'est de monter en puissance petit à petit, et de ne pas faire le contraire: démarrer très très fort et s'épuiser au fil des minutes. On finit très très bien les matches, donc il n'y a pas de raison que ça ne se passe pas bien sur le 3e match."
Q : Qu'est-ce qui fera la différence ?
HR : "La rigueur sera de mise. Le spectacle ne sera peut-être pas le plus beau, les coups de pied arrêtés auront une importance capitale. Il faudra tout bien faire défensivement, se lâcher sur les actions offensives, tout en gardant un bon équilibre, car le Cameroun est redoutable quand il récupère le ballon et part en contre-attaques. Il a eu plus de mal contre des équipes retranchées autour de son but. C'est toujours plus facile de jouer un Côte d'Ivoire-Cameroun que de jouer dans un pays de notoriété moindre où vous êtes malmenés, sur des terrains pas toujours fantastiques. C'est le genre de matches dont on raffole tous."
Q : Vous aviez connu beaucoup de difficultés en qualifications contre le Cameroun (4-1, 0-0). Êtes-vous animé par un sentiment de revanche?
HR : "On s'était fait étriller à Yaoundé. Tout le monde sait que le Cameroun est un très grand pays de football en Afrique, mais en septembre, quand on a joué à Yaoundé, c'était après la Coupe du monde, beaucoup de joueurs n'avaient pas encore rejoué dans leurs clubs, le moral était bas, après avoir manqué la qualification pour les 8e de finale pour 32 secondes. Les joueurs étaient très affectés. Au retour, on avait fait un bon match, on avait touché la barre et on avait dominé à dix contre onze. Entre les deux matches, de nouveaux joueurs sont arrivés, la sérénité est revenue."
Q : Pourquoi Yaya Touré évolue-t-il très bas ?
HR : "La Côte d'Ivoire n'est pas Manchester City. Le potentiel des joueurs n'est pas le même. A City, il y a des joueurs capables de défendre très bien et de créer. Chez nous c'est différent, donc on lui demande un autre travail. C'est facile de travailler avec des joueurs de cette envergure. On peut leur demander beaucoup de choses si vous leur expliquez pourquoi. C'est plus facile avec des joueurs de ce calibre qu'avec des joueurs qui n'ont pas vécu grand chose et pensent qu'ils connaissent déjà tout."
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