Les Ivoiriens accueillis par une foule en liesse
Alassane Ouattara, le président ivoirien, très souriant pour l'occasion, a accueilli au pied de leur avion les champions, qui se sont brièvement adonnés à un premier bain de foule avant d'embarquer pour le stade. Partout, sur les ponts, les balcons, dans toutes les avenues, la foule avait répondu à l'appel du football, dans un pays fou de ballon rond. Le héros de la finale, le gardien Copa Barry, auteur d'une prestation exceptionnelle durant la séance de tirs aux buts face au Ghana (0-0, 9 t.a.b. à 8) a reçu une ovation toute particulière. Ses coéquipiers semblaient tout aussi impressionnés.
Kalou : "Un pays qui aime le football"
"Quand on a survolé la ville, on a vu cette foule impressionnante. C'est très émouvant", s'est réjoui l'attaquant Wilfried Bony. "On voit que la Côte d'Ivoire est un pays qui aime le football", a souri l'attaquant Salomon Kalou, visiblement ravi. Le capitaine Yaya Touré s'est offert un tour d'honneur sur le toit d'une voiture aux côtés du président Ouattara pour montrer le trophée à un stade en ébullition. Derrière eux, les nouveaux champions d'Afrique savouraient l'ambiance, juchés sur un char. Des cohortes de supporteurs, marchaient sur le boulevard lagunaire, sorte d'autoroute urbaine desservant entre autres le Plateau, le quartier administratif et d'affaires, où se trouve le stade.
Dans un pays qui sort d'une décennie de crise politico-militaire, dont les violences post-électorales de 2010-2011, qui ont fait plus de 3.000 morts, ont constitué l'épilogue, les Éléphants bombardés instrument d'unité nationale alors que leur pays était coupé en deux de 2002 à 2011, ont longtemps failli à remplir leur mission. Jusqu'à ce dimanche de rêve qui a redonné pour un temps de la fierté aux Ivoiriens et ressoudé l'union nationale. Les joueurs seront d'ailleurs reçus officiellement par les autorités du pays mardi pour une cérémonie de décoration.
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