Drogba démarre bien
Si cette génération dorée souhaite enfin ramener au pays le trophée continental après 20 ans de disette, elle devra montrer un tout autre visage lors de ses prochaines sorties. Car les Ivoiriens n'ont dû une nouvelle fois leur salut qu'à leur homme providentiel et capitaine Didier Drogba, auteur du seul but de la rencontre sur une tête juste avant la pause (39e). Pour le reste, les hommes de François Zahoui peuvent difficilement pavoiser et le festival offensif espéré contre une équipe classée à la 120e place par la Fifa a été remis à plus tard.
Certes, les Soudanais ont souvent fait bloc derrière pour ne pas s'exposer et empêcher les individualités ivoiriennes de s'exprimer. Mais ce choix tactique compréhensible ne peut expliquer l'apathie et le manque de sérénité des Eléphants, qui ont multiplié les erreurs techniques grossières et les transmissions ratées. Le camouflet aurait même pu être terrible si la barre transversale n'avait pas repoussé une tentative de Mudather (42e) et sans les deux belles parades de Barry (50e, 58e).
Pas impressionnant ces Ivoiriens
Hormis Drogba, qui a rempli sa mission en trouvant l'ouverture, aucun Ivoirien n'a réussi à sortir du lot. Le seul à surnager a été Gervinho, intenable en première période, même s'il a manqué une énorme occasion sur un service en retrait parfait du buteur de Chelsea (36e). Les Soudanais ne s'y sont d'ailleurs pas trompés en lui réservant un traitement de choc tout au long du match.
Kalou, transparent, a sauvé sa rencontre en délivrant une passe décisive millimétrée à Drogba alors que Yaya Touré, censé être l'homme à tout faire du milieu de terrain, a très peu pesé sur le jeu de sa sélection. Précédées d'une très forte attente, les vedettes ivoiriennes, qui évoluent pourtant dans les plus grands championnats européens, ont peut-être eu du mal à gérer la pression lors de leur entrée en lice. Mais à ce rythme, c'est une nouvelle désillusion que risquent de connaître les Eléphants, obligés de réagir à tout prix dès jeudi face au Burkina Faso.
L'Angola fait un pas
Dans l'autre rencontre de la poule, lAngola a battu le Burkina Faso 2 à 1. Tout l'enjeu de ce match était de savoir qui des Etalons ou des Palancas Negras allaient pouvoir accompagner le grand favori ivoirien au prochain tour et tout s'est passé en seconde période. Les Angolais ont ouvert la marque par l'intermédiaire de Mateus (48e). Décevants, les Burkinabés ont égalisé par Al. Traoré, l'homme en forme du début de saison de l'AJA (7 buts en L1), qui a répondu présent en convertissant un magnifique coup-franc des 25 mètres après avoir été longtemps incertain en raison d'une blessure (57e).
Insuffisant car quelques minutes après l'Angola a repris l'avantage grâce à Manucho (68e). La rencontre a en revanche sonné comme une véritable résurrection pour Manucho, révélation de la CAN-2008 mais en nette perte de vitesse depuis. L'ancien attaquant de Manchester United, qui évolue désormais en D2 espagnole à Valladolid, s'est réveillé à temps avec une frappe du gauche limpide en pleine lucarne qui a assuré le succès des siens. La déception est surtout immense côté burkinabé. Malgré l'apport de quatre joueurs estampillés Ligue 1 (le Lyonnais Koné, le Rennais Pitroipa, l'Auxerrois Troaré et le Marseillais Kaboré) et des ambitions à la hausse, le Burkina Faso n'a jamais réussi à bousculer des Angolais pourtant vieillissants.
Tout est désormais envisageable pour les Palancas Negras, qui pourraient assurer définitivement leur billet pour les quarts en cas de succès contre les faibles Soudanais, jeudi. Pour le Burkina, il faudra au contraire un exploit face aux Ivoiriens lors du prochain match pour entretenir la flamme.
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