Charles Kaboré: "On n'a pas de pression"
Q: La préparation du Burkina Faso a été compliquée avec des blessés et des problèmes d'organisation...
R: "On a fait 45 minutes, une heure de bus au début pour aller à l'entraînement. C'est l'Afrique. On ne peut pas se démoraliser. L'organisation est toujours compliquée en Afrique. Mais on est des professionnels et on sait comment faire pour pallier ces désagréments. Le coach (Paulo Duarte, ndlr) est perturbé mais nous les joueurs, cela ne nous perturbe pas."
Q: Avez-vous plus de pression qu'avant en raison de la présence de plusieurs jeunes joueurs de L1 dans votre sélection comme Koné, Alain Traoré, Pitroipa?
R: "On n'a pas de pression et au contraire c'est bien que les gens commencent à remarquer le Burkina. On est 4 dans le championnat français alors que l'année dernière on était deux et Alain Traoré ne jouait pas beaucoup. Cette année, le Burkina est bien représenté. Mais dire qu'on a la pression, non."
Q: D'un point de vue personnel, en tant que joueur de Marseille, avez-vous plus de responsabilités au sein de votre sélection?
R: "Ok, je joue à l'Olympique de Marseille mais je suis pareil que celui qui joue en Ligue 2 ou en National. Ce que j'apporte à l'équipe, les autres le font aussi. Si on gagne, ce ne sera pas individuellement."
Q: Pendant que vous êtes à la CAN, l'OM a retrouvé la grande forme. Suivez-vous les prestations de votre club à distance?
R: "Souvent, je regarde ce qui se passe, ce que l'équipe a fait. C'est important pour nous parce qu'on a eu un début de championnat très, très difficile. Et en ce moment, ça va, on gagne. Mathieu (Valbuena, ndlr) joue bien, Loïc (Rémy, ndlr) marque des beaux buts et Stéphane Mbia est bien revenu. L'équipe se porte bien."
Q: Cela ne vous inquiète pas personnellement de voir l'OM gagner sans vous?
R: "Pour moi, cela ne change rien. Cela fait cinq saisons que je suis à l'Olympique de Marseille et c'est ma deuxième CAN. Je ne suis pas inquiet. La saison est longue. Certains commencent (la saison, ndlr) et ne la terminent pas et d'autres la terminent alors qu'ils ne l'avaient pas commencée. Je positive toujours dans la vie."
Q: Vous êtes connu pour votre polyvalence à l'OM. Est-ce que c'est la même situation en sélection?
R: "Ma conception, c'est de donner le meilleur de moi-même à chaque poste. Je ne peux pas dire que je ne suis pas latéral alors que je peux servir l'équipe à ce poste. C'est bien pour moi d'être polyvalent parce que ça me permet d'être sur le terrain et pas sur le banc. J'ai envie d'être tout le temps sur le terrain mais l'Olympique de Marseille est un grand club, il y a beaucoup de bons joueurs, il y a de la concurrence, c'est comme ça."
Q: Vous assumez donc cette étiquette d'homme à tout faire?
R: "Non, il y aura un moment où je devrai choisir où m'installer, dans un club où le coach me fera confiance à un poste précis. Cela me fait plaisir de m'épanouir à d'autres postes, c'est un avantage mais il y a aussi des inconvénients. Souvent tu joues mais la personne dont tu occupes le poste revient, tu t'assois sur le banc et c'est difficile. Cela fait cinq ans que ça dure et c'est épuisant."
Q: Avez-vous des envies d'ailleurs?
R: "Je n'ai pas envie de partir de l'Olympique de Marseille, je veux juste m'installer à un poste."
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