CAN 2019 : de "captain" Mahrez à la révélation Bennacer, le carré d'as algérien
• Mahrez, la transformation
De joueur talentueux mais timide et irrégulier, à leader incontesté qui montre l'exemple dans les moments critiques. Depuis qu'il a hérité du brassard de capitaine à la demande de Belmadi, Riyad Mahrez (28 ans) est devenu plus qu'un simple ailier de talent en sélection. Seule star, avec son futur adversaire Sadio Mané, à être à la hauteur depuis le début du tournoi, il a envoyé son équipe en finale grâce à un coup franc d'anthologie inscrit dans les toutes dernières secondes. Une scène désormais imitée par les enfants algériens, aux quatre coins du pays !
Unique joueur de l'histoire des "Fennecs" à avoir marqué six buts dans la compétition africaine, en l'espace de trois participations, le natif de Sarcelles s'est aussi imposé comme le porte-voix des Binationaux. Comment ? Avec un simple "tweet" d'apaisement en réponse à un message d'un élu du Rassemblement national, pour déminer les polémiques survenues après les incidents en marge des célébrations de la qualification en France.
• Feghouli, la confirmation
Il avait disparu des radars de l'équipe nationale, le N.10 est revenu en grâce sous Belmadi. Et ce n'est que justice au regard d'une année 2019 époustouflante ! Depuis janvier, "Soso" (29 ans) a inscrit 9 buts avec Galatasaray, dont un retourné acrobatique contre le rival Basaksehir juste avant la dernière journée, synonyme de titre de champion. "Le plus beau but de ma carrière", avait-t-il confié.
Une sublime revanche pour le milieu polyvalent, poussé vers la sortie par son club en début de saison pour remédier à des difficultés financières... avant de faire changer d'avis son entraîneur et ses dirigeants grâce à une détermination hors du commun. Un résumé de sa carrière. Artisan de l'épopée du Mondial-2014 au Brésil sous Vahid Halilhodzic, il n'est pas retenu par l'éphémère Georges Leekens pour disputer la CAN-2017, qui se termine par un fiasco et une élimination au premier tour. Ni par son successeur Rabah Madjer... Avec Belmadi, Feghouli a retrouvé sa place : celle d'un titulaire indiscutable dans l'entrejeu, qui se montre décisif comme en quarts contre la Côte d'Ivoire (1-1, 4-3 t.a.b.).
• Belaïli, la résurrection
Il n'aurait pas dû se trouver là ! Condamné à quatre ans de suspension pour dopage à la cocaïne en 2015, sanction ramenée à deux ans, Youcef Belaïli va disputer sa quatrième finale africaine en seulement huit mois : deux Ligues des champions (2018, 2019) et une supercoupe en club avec l'ES Tunis, puis la finale de la CAN-2019 avec les "Fennecs".
Un exploit incroyable pour un joueur qui a seulement repris le football en octobre 2017 à Angers, sans parvenir toutefois à se relancer. De retour à Tunis, où il a joué entre 2012 et 2014, l'Oranais (27 ans) finit par exploser sur la scène africaine, jusqu'à pousser la star Yacine Brahimi sur le banc en sélection. Buteur décisif contre le Sénégal en phase de poules (1-0), puis contre la Guinée (3-0) en huitièmes, l'ailier gauche a été à la hauteur du choix fort de son coach.
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• Bennacer, la révélation
Une saison pleine en Serie A avec Empoli, une CAN-2019 d'enfer, et bientôt un transfert à l'AC Milan : Ismaël Bennacer, ancien espoir d'Arsenal, a enfin étalé, à 21 ans, son potentiel au grand jour ! Formé à Arles-Avignon, l'ancien international français des moins de 19 ans a longtemps été la vedette dans les équipes de jeunes d'Arsenal entre 2015 et 2017, sans réussir à s'imposer en équipe première. Fort de sa prestation à Empoli, Bennacer gagne sa place de titulaire dans le dispositif de Belmadi. Précieux aussi bien dans la récupération que pour apporter le surnombre en attaque, c'est lui qui obtient l'ultime coup franc contre le Nigeria. Avec la suite que l'on sait...
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