Can-2017, "un échec politique et sportif de l'Algérie"
"Obtenir l'organisation d'une compétition aussi prestigieuse que la CAN est avant tout, ne l'oublions pas, une affaire d'Etat" et "le dossier algérien n'a pas été suffisamment appuyé au niveau politique", assène l'éditorialiste d'El Watan. "C'est l'Algérie et ses institutions qui ont perdu le match de la dernière chance", renchérit-il en estimant que les Algériens avaient peut-être surestimé le poids diplomatique de leur pays "faiseur de paix au Sahel, effaceur des dettes des pays les plus pauvres, destination de tous les dirigeants qui cherchent aide et assistance". Pour Liberté, le patron de la fédération nationale Mohamed Raouraoua n'est pas le seul responsable de ce "camouflet" infligé par la Confédération africaine (CAF). "C'est une défaite collective qui dépasse les instances sportives" de l'Algérie supposée être une "grande puissance régionale".
Le Soir d'Algérie évoque "une défaite sportive et politique de l'Algérie" quand El Khabar parle aussi d'un "scandale sportif", d'une "défaite diplomatique", bref, d'une "gifle historique" infligée au pays. D'autres journaux en veulent au président de la CAF, Issa Hayatou, accusé d'avoir "trahi" l'Algérie, selon Nahar, de lui avoir "mordu" la main ou de l'avoir "poignardée", dixit Le Buteur. Ce dernier cite le ministre des Sports Mohamed Tahmi, selon lequel l'Algérie a été "victimes des coulisses" où les décisions se prennent selon des critères que "l'on ne connait pas". El Watan critique "le monarque" Issa Hayatou qui "a préféré gratifier ses voisons du Gabon après avoir assuré la CAN-2019 à son pays le Cameroun". L'édition 2017 devait initialement se disputer en Libye avant que ce pays, en proie à une guerre civile, ne se désiste. Il était naïf de vouloir jouer franc jeu avec un tel responsable (Hayatou, ndlr) rompu aux coulisses et aux dessous de table", accuse le journal. Même rancoeur dans les colonnes de Liberté qui accuse le "patriarche" de "spolier l'Afrique du Nord de son droit d'organiser la CAN-2017". "Hayatou fait de la CAN une chasse gardée au mépris de toutes les règles démocratiques", clame Liberté.
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