Algérie-Sénégal : un retour ou une première
De Dakar à Alger, en passant par la France, où la diaspora des deux pays est très présente, les supporters des deux camps rêvent d'un moment historique : le premier sacre continental du Sénégal ou la deuxième étoile africaine de l'Algérie. les Lions étaient attendus à ce niveau, ils n'ont pas déçu. Fort de son statut de mondialiste, de première nation africaine au classement Fifa, et de l'apport de son champion d'Europe Sadio Mané, le Sénégal était presque programmé pour aller en finale. C'est donc tout sauf une surprise de retrouver les joueurs d'Aliou Cissé en position d'offrir un premier sacre à leur pays.
"Dès le départ, c'était clair. Avec l'équipe et le staff que l'on a, j'avais dit dès le début que nous étions favoris cette année. Sans prétention aucune, je pense être assez modeste, il faut à un moment donné ne pas se voiler la face et dire les choses telles qu'elles sont", a confié mardi Sadio Mané dans un entretien à la BBC. "Maintenant, nous avons la chance d'être (en finale), nous devons la saisir", a-t-il ajouté, alors que les "Lions de la Téranga" n'ont plus disputé de finale depuis 2002.
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Mané-Mahrez, duel en haute altitude
Face aux coéquipiers de Riyad Mahrez, meilleure attaque de la compétition avec 12 buts, le Sénégal sera toutefois privé de son meilleur défenseur Kalidou Koulibaly, suspendu. "Une perte pour notre système défensif", admet Cissé. Car si Sadio Mané est à la hauteur de son statut depuis le début du tournoi, son rival algérien Mahrez est aussi en feu, à l'image de son coup franc d'anthologie inscrit dans les toutes dernières secondes en demi-finale contre le Nigeria (2-1). Et les Fennecs, qui ont battu les Sénégalais en poule (1-0) partiront avec un très léger ascendant psychologique. Mais aussi avec l'avantage des tribunes.
L'Algérie pourra en effet compter sur l'appui du public, qui viendra en masse d'Algérie grâce au "pont aérien" mis en place par le gouvernement. "Le peuple que l'on représente a toujours montré des très belles choses. C'est magnifique ce qu'il se passe", relève le joueur algérien Adlène Guedioura, en référence aussi au "hirak", mouvement de contestation politique inédit qui enthousiasme le pays depuis fin février.
Une euphorie que Djamel Belmadi, l'entraîneur des Fennecs, espère communicative et sans débordement. "On veut être représentatif et montrer au monde ce que les Algériens sont capables de faire, comme c'est le cas avec les manifestations chaque vendredi. On veut être heureux et célébrer dans l'ordre, tout en ayant le respect des pays dans lesquels on se trouve. C'est très important pour nous".
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