Le Bayern freiné, Aubameyang déchaîné
"J'ai fait un erreur, je me devais de m'excuser (...) Il fallait que je rende ce service pour toute l'équipe et pour le coach, car on s'entend très bien", a déclaré le Gabonais, tout sourire, à la fin du match, après avoir été embrassé par son entraîneur Thomas Tuchel, qui l'avait mis à l'écart mercredi. Dans l'autre match-clé de l'après-midi, le Bayern Munich a été tenu en échec à domicile (1-1) par une jeune et séduisante équipe d'Hoffenheim, qui occupe provisoirement la troisième place. Leipzig, deuxième à trois points du Bayern, reçoit Mayence (9e) dimanche, avec l'opportunité de revenir à hauteur des Munichois au classement.
"Auba" se fait pardonner
Le déplacement à Hambourg ne s'annonçait pas forcément de tout repos pour Dortmund, qui restait sur quatre matches consécutifs sans victoire en championnat. Hambourg, bon dernier avec deux points en neuf journées, n'avait plus rien à perdre, contrairement au Borussia, déjà décroché à huit points du leader Munich. Aubameyang s'est chargé de tuer le suspense. Dès la quatrième minute, il repoussait facilement dans le but un ballon relâché par le gardien René Adler (1-0). A la 27e minute, il marquait déjà son troisième but. Le match était plié. Avec son quatrième but, marqué en deuxième période, le Gabonais rattrape le Français Anthony Modeste au classement des meilleurs buteurs, avec 11 réalisations en 10 matches. Mais Modeste, qui joue samedi à 18h30 (17H30 GMT) avec Cologne sur la pelouse de Francfort, a une chance de reprendre l'avantage.
A la 76e minute, c'est le Français Ousmane Dembélé à peine entré en jeu qui concluait avec un 5e but (5-1), son deuxième en Bundesliga, avant que Hambourg ne revienne à 5-2 en fin de match. L'épisode de la punition d'Aubameyang, tenu à l'écart pour un match crucial de Ligue des Champions, se termine donc de façon heureuse: en quatre jours Dortmund s'est qualifié pour les 8e de finale de C1 et a repris son élan en Bundesliga, pour revenir à 6 points du Bayern.
Ancelotti accroché par un jeunot
L'entraîneur d'Hoffenheim Julian Nagelsmann avait été la vedette de la semaine dans les médias. A 29 ans, il est le plus jeune coach des cinq grands championnats européens, et le défi qu'il lançait samedi au maître Carlo Ancelotti ne manquait pas de sel. Lorsqu'Ancelotti gagna sa première Ligue des Champions comme joueur avec l'AC Milan en 1989, le petit Julian avait... deux ans! Hoffenheim n'était pas venu à Munich en victime expiatoire. Avec leur 3-5-2 typique, les visiteurs fermaient les espaces derrière et faisaient immédiatement jeu égal avec les quintuples champions d'Allemagne.
Côté Munich, Ancelotti, fidèle à ses principes, avait fait tourner son effectif et laissé sur la touche quatre joueurs majeurs: le capitaine Philipp Lahm, ainsi que David Alaba, Joshua Kimmich et Thomas Müller. C'est l'international turc Kerem Demirbay qui ouvrait le score pour les visiteurs, d'un superbe tir en lucarne de 25 mètres (1-0, 16e). Le Bayern égalisait peu après, par un but contre son camp de Steven Zuber, sous la pression de Lewandowski. Mais ni les éclairs de génie de Robben, ni les entrées en fin de match de Müller, Coman et Alaba, ni même la furia munichoise des dernières minutes (deux tirs sur les poteaux) n'allaient changer la donne.
Leipzig a désormais une chance sérieuse de revenir à la hauteur du Bayern dès dimanche. Le RB reçoit en effet Mayence, neuvième, et la logique voudrait qu'il s'impose. Les joueurs d'Allemagne de l'Est seraient alors à égalité avec Munich, seulement devancés selon toute vraisemblance à la différence de buts (+18 pour le Bayern contre +11 pour Leipzig).
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