Football : face aux protestations de supporters, la Bundesliga abandonne l'arrivée de nouveaux investisseurs dans son capital

Le projet prévoyait la cession de 8% des droits télé des vingt prochaines saisons à un investisseur privé étranger. Il a été enterré mercredi.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Un drapeau "Anti DFL" (la ligue de football allemande), le 18 février 2024 à Nuremberg. (DANIEL KARMANN / DPA / AFP)

Il n'y aura pas de nouvel investisseur étranger au capital de la Bundesliga. Dans un communiqué publié mercredi 21 février, la Ligue allemande de football (DFL) a annoncé l'abandon de ce projet largement fustigé par des groupes de supporters de première et deuxième divisions. Il résultait d'un accord voté en décembre, prévoyant la cession de 8% des droits télévisés des vingt prochaines saisons à un investisseur privé étranger contre un apport financier immédiat.

"Au vu de l'évolution actuelle, une poursuite réussie du processus ne semble plus possible", a admis Hans-Joachim Watzke, porte-parole du présidium de la DFL à l'issue d'une réunion à Francfort. Cette conclusion a été adoptée à l'unanimité, a-t-il précisé, cité dans un communiqué (en allemand).

Adopté par 24 des 36 clubs de Bundesliga et Bundesliga 2, le projet avait suscité la colère de nombreux groupes de supporters, décidés notamment à interrompre momentanément certains matchs. "Les communautés de supporters sont à l'origine de conflits majeurs qui mettent de plus en plus en danger le fonctionnement du jeu, le déroulement spécifique du jeu et donc l'intégrité de la compétition", a détaillé Hans-Joachim Watzke.

En usant de leur rôle de contre-pouvoir, les associations de supporters ont obtenu gain de cause, dans un pays historiquement réticent à l'arrivée de capitaux étrangers dans le football. La règle du 50+1, selon laquelle un même actionnaire ne peut détenir plus de 49% des parts d'un club, et donc en être l'actionnaire majoritaire, y est ainsi encore en vigueur (malgré plusieurs contournements, notamment dans le cas du RB Leipzig, détenu par Red Bull).

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