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Brésil-Pays-Bas : un match pour sortir la tête (un peu plus) haute

Le match pour la troisième place du Mondial oppose ce soir à 22h le Brésil aux Pays-Bas. Le pays hôte doit s'imposer pour évacuer un peu la douleur de l'humiliation subie en demies face à l'Allemagne. Les Oranje, eux, veulent remettre la marche avant après la déception face à l'Argentine, et prouver qu'il sont bien au sommet du football européen.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Ron Vlaar (Pays-Bas, à gauche) et David Luiz (Brésil, à droite) © Reuters/Paulo Whitaker/Eddie Keogh)

Il n'est jamais honteux de se battre pour la troisième place d'une compétition comme la Coupe du Monde. Mais, s'agissant du Brésil comme des Pays-Bas, les circonstances font que se retrouver 24 heures avant la "vraie" finale du Mondial, au stade de Brasilia sonne comme un échec douloureux. Mais, maintenant que les deux équipes y sont, autant jouer sa chance à fond.

Les Pays-Bas, un statut à assumer

Ils étaient évidemment effondrés les Néerlandais mercredi soir, après leur défaite aux tirs aux buts contre les Argentins. Après une partie terne, marquée par un combat tactique entre deux équipes qui n'ont jamais voulu se découvrir, ils venaient de comprendre qu'ils ne retrouveraient pas l'Allemagne en finale. Pour tenter de remporter, enfin - après deux échecs en 1974 et 1978 -, un titre de champion du monde.

Trois jours plus tard, il reste des points positifs à conserver en tête. Battue en finale par l'Espagne il y a quatre ans, l'équipe néerlandaise confirme qu'elle fait plus que tutoyer les cimes du football. Au niveau européen, les Oranje sont incontournables. Et malgré les craintes, ils se sont aussi trouvés une défense au Brésil : les jeunes Martins Indi, Blind et De Vrij, ainsi que l'expérimenté Ron Vlaar, ont vraiment assuré derrière. En attaque, cette "petite finale" est peut-être la dernière occasion de voir à l'oeuvre, ensemble, la génération de trentenaires Robben-Van Persie-Sneijder. Des adieux que ces trois-là souhaiteront forcément pétillants.

Le Brésil, bonjour tristesse

L'équation est très différente du côté brésilien. Encore marquée par sa défaite cuisante en demi-finale face à l'Allemagne (7-1), la Séleção est en pleine crise. Et personne, surtout pas le sélectionneur Luiz Felipe Scolari, n'y échappe pas. Depuis quatre jours, les Brésiliens sont partagés entre la déception de l'élimination de leur équipe nationale, et le désir de voir enfin finir ce Mondial auquel ils ne participent plus, du moins pour la gagne.

Su le plan sportif, la déculottée face à la Mannschaft n'a pas manqué de nourrir le débat. Les choix de Scolari - Fred, Bernard en attaque, et un milieu souvent pas au niveau - sont sans cesse questionnés, et le Brésil n'échappera pas à une remise en cause. Sans Neymar, qui est venu saluer ses coéquipers à l'entraînement cette semaine, cette Séleção n'a rien d'un adversaire redoutable. Alors, samedi soir, ils seront nombreux sur le terrain à vouloir répondre aux critiques, et à vouloir offrir une sortie digne à l'équipe et ses supporters. Sûrement la seule motivation possible dans ce contexte.

Prenez le temps de découvrir les deux pays par leur musique, grâce à la Documentation de Radio France.

 

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