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Après l'arrivée à Lille, le peloton se tourne vers les pavés du Nord

Ils ont à peine posé le pied à terre à Lille, terme de la quatrième étape, que les coureurs du Tour ont déjà le regard tourné vers mercredi. Ils vont en effet devoir affronter les pavés de Paris-Roubaix. Là où le Tour peut se perdre.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le secteur pavé du carrefour de l'arbre © RF/BS)

Ce sont en tout neuf secteurs pavés qui attendent les coureurs ce mercredi pour la cinquième étape. À peine 16 petits kilomètres sur les 155 km de l'étape. Un véritable cauchemar pour le peloton qui pense à ce rendez-vous depuis le début du Tour. Dans les têtes, il y aura un avant et un après Arenberg.

Car ces neufs secteurs pavés empruntés habituellement par le Paris-Roubaix représentent une véritable épreuve pour les corps et les organismes. Les risques sont nombreux pour le peloton. Risques mécaniques avec des crevaisons possibles à la moindre pierre qui dépasse. Risques de chutes surtout. La hantise des favoris. Car si on ne gagne pas le Tour sur ces pavés habituellement empruntés par Paris-Roubaix, on peut aisément le perdre.

Perdre du temps ou risquer de tout perdre

"Chuter sur les pavés, ça peut faire mal et souvent c'est une clavicule (cassée NDLR) et là ,il n'y a plus de Tour de France ", explique Christian Palka, journaliste à France Bleu Nord et ancien coureur pro. Selon le natif de la région qui connait ces secteurs par coeur, les favoris vont devoir faire un choix : "Contador et Froome ne sont pas habitués à passer les pavés. Ils devront choisir : soit ne pas prendre de risques et perdre un peu de temps ou prendre des risques et pas perdre de temps...ou risquer de tout perdre. "

Pourtant, les spécialistes des pavés existent, comme le suisse Fabian Cancellara. Des coureurs qui glissent sur cette chaussée irrégulière. "C'est la position qui fait beaucoup, détaille Christian Palka, il faut aussi les aimer et il faut la force musculaire : celle d'un Cancellara n'est pas la même que celle d'un Contador ou de Froome, il suffit de les regarder. "

Et pour beaucoup de coureurs, ces pavés sont plus durs que la montagne. Car dans les cols, on peut ralentir et l'on passe. Impossible mercredi explique Christian Palka : "Le pavé vous ne pouvez pas rouler doucement sinon vous prenez tous les trous, toutes les jointures. C'est pour ça que tous les coureurs ont peur. "  

Pour bien passer les pavés, "il faut les aimer" (Christian Palka)
 

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