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FFT : Les chantiers de Bernard Giudicelli

Depuis samedi, la Fédération française de tennis a un nouvel homme fort. Jusque-là secrétaire général, Bernard Giudicelli accède aux plus hautes fonctions de la FFT, espérant mettre fin aux affaires et guerres intestines qui l’empoisonnent.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
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Temps de lecture : 2 min
 

Ce n’est pas un plébiscite qui en a fait le nouveau président, élu avec seulement 51,9 % des voix contre 48,1 % à Jean-Pierre Dartevelle, mais sa route est droite. Giudicelli veut faire de l’intégrité la ligne directrice de la FFT. Sa première mission est celle de la transparence avec les licenciés, les dirigeants des clubs et ligues et la justice. Les soupçons de malversations qui ont principalement visé le président sortant Jean Gachassin ont donné une piètre image de la 2e fédération de France en nombre de licenciés. « Nous voulons reprendre les rênes de la maison, exercer une autorité morale où chacun exercera ses responsabilités. Il faut se structurer de façon à ce qu'on ne puisse plus vivre tout ça. La justice fait son travail. Nous, nous allons d'ores et déjà travailler avec nos élus pour mettre en oeuvre la haute autorité du tennis », a ainsi promis Giudicelli qui assure par ailleurs que la FFT est « exemplaire » et que « sa rigueur fait école dans le monde entier ».

Rassembler et gagner

Giudicelli connait déjà les rouages de la Fédération puisqu'il est membre du comité de direction depuis 1991 et secrétaire général depuis 2013. Ce Corse charismatique est reconnu de tous -y compris de ses détracteurs- pour sa force de travail. Mais certains lui reprochent son ambition personnelle et ses méthodes parfois excessives en l'accusant d'autoritarisme. Il est devenu en 2015 le premier Français à entrer au comité de la Coupe de Davis en qualité de chairman, une représentation internationale qui compte symboliquement. Après une campagne électorale d’une grande violence et qui pourrait laisser des traces, Giudicelli va devoir recoller les morceaux avec ses anciens opposants. « Je leur ai tendu la main, indique-t-il. On se fout sur la gueule avant, mais avec ces statuts on a les mains libres, mon rôle est de rassembler toute la famille. » Giudicelli sera bientôt sur les routes pour enterrer la hache de guerre et relancer la machine à gagner du tennis français qui attend une nouvelle Coupe Davis depuis 16 ans. Quant à voir un Français gagner un Grand Chelem, le président de la FFT espère faire mieux que ses prédécesseurs. « Nous voulons passer à une génération qui soulève les trophées majeurs dans le monde entier. Nous n'attendrons pas 77 ans pour gagner ces titres majeurs. » Une promesse de campagne qui devient une vrai challenge. Si l’extension du site de Roland-Garros est en bonne voie, ce chantier-là est ouvert depuis trop longtemps.

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