Feu d'artifice au Portugal !
A Lisbonne comme dans tout le Portugal, on a retenu son souffle. Les débuts fracassants de la Seleçao avec un but de Ronaldo (8e) et Nani (24e) n'avaient pas complètement rassuré la nation lusitanienne. Surtout à cause d'une Bosnie aussi fringante qu'au Stade de France, dangereuse à souhait. Le but de Misimovic sur penalty juste avant la pause (41e) plombait joyeusement l'ambiance du stade de la Luz. Le suspense allait encore durer une bonne demi-heure. Malgré le doublé de Ronaldo qui dribblait aisément Begovic (53e) et l'exclusion de Lulic (54e), rien n'était fait. Sur un coup franc, Spahic traînait dans la surface et remettait les Bosniens à un but de la qualification. Mais ce Portugal ne tremblait pas, bien au contraire. En huit minutes, il triplait la mise grâce à un doublé de Postiga (72e, 82e) et un but de Veloso (80e). Au bout de la nuit, le Portugal accroche le dernier billet pour l'Euro. La Bosnie devra encore attendre pour disputer une phase finale.
Les qualifiés pour l'Euro 2012
Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Angleterre, Grèce, Russie, Danemark, Suède, France en poules. Croatie, République tchèque, Eire et Portugal en barrages. Ukraine et Pologne, pays co-organisateurs.
En Croatie, le match retour présentait peu de suspense après la démonstration de l'équipe à damier à Istanbul vendredi dernier en barrage aller (0-3) et n'a pas été trépidant, à de rares séquences près. Il a fallu attendre la 36e minute pour voir Mario Mandzukic, bien servi par Ivica Olic, manquer une belle occasion pour la Croatie. L'attaquant de Wolfsburg s'est montré trop gourmand sur cette action, alors que Luka Modric était sans doute mieux placé que lui pour tenter d'ouvrir le score. La seconde période fut un peu plus vivante. Darijo Srna a vu un coup franc intéressant finir tristement, sans être exploité à sa juste valeur par ses attaquants (54). Ivan Rakitic fut lui tout près de marquer (78). Les Croates prennent une belle revanche sur une Turquie qui les avaient éliminés en quarts de finale de l'Euro-2008.
Dans l'autre barrage, la République Tchèque partait favorite face au Monténégro, la plus jeune nation européenne de football (2007). Avec deux buts d'avance (2-0 à l'aller), il y avait de quoi être serein. Mais Petr Chech et ses camarades n'ont pas dominé outrageusement leur adversaire et ont du souci à se faire pour l'Euro. Après avoir résisté à la furia monténégrine, les Tchèques ont saisi leur unique occasion du match sur un contre conclu par Jiracek (81e). Le tirage au sort de la phase finale de l'Euro-2012 aura lieu le 2 décembre à Kiev en Ukraine. Pour ce tirage, les 16 équipes qualifiées seront réparties dans quatre pots, avec quatre têtes de série, déjà connues: l'Ukraine et la Pologne en tant qu'organisateurs, l'Espagne et les Pays-Bas. Placée dans le chapeau 4, la France en tremble d'avance...
Réactions
Petr Cech (gardien de la République Tchèque): "Nous savions que cela serait difficile face au Monténégro, le Monténégro joue très bien à domicile, ils ont bien joué à Prague, mais nous avons marqué à deux reprises et cela a fait la différence. Nous savions qu'il fallait être prudent à Podgorica, en seconde période ils nous ont mis sous pression, se sont créé des occasions, mais nous avons survécu et marqué un but. Je suis heureux car nous ne voulions pas rater cet Euro".
Stevan Jovetic (attaquant du Monténégro): "Nous étions à un pas de la qualification, nous sommes tous déçus car ne ne savons pas quand une telle occasion (de se qualifier pour une compétition internationale) se représentera. Les Tchèques ont bien joué et méritent leur qualification".
Michal Bílek (entraîneur de la République Tchèque): "La sensation est fantastique, nous avons accompli quelque chose de grand. Après ma nomination, l'atmosphère (au sein de l'équipe) n'était pas bonne, mais cela a changé depuis et je suis ravi d'avoir participé à ce succès".
Slaven Bilic (sélectionneur de la Croatie): "Trois buts, ce n'est pas une différence réaliste entre la Turquie et nous. Cela a été prouvé dans le deuxième match. Durant les 15 premières minutes, nous étions un peu tendus. Cependant, nous avons pris progressivement le contrôle du jeu."
Darijo Srna (capitaine de l'équipe Croate): "Après le premier match, il y a eu de l'euphorie dans l'ensemble de la Croatie, mais nous avons décidé de jouer comme nous l'avons fait à Istanbul. Les Turcs jouaient leur va-tout. Nous avons montré du caractère... Nous avons prouvé le contraire à tous ceux qui ont affirmé que nous manquions de motivation. Il est difficile d'ignorer le fait que l'on a un avantage 3-0, c'est pourquoi nous étions avant tout prudents".
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