Ferveur, Coupe du monde, larmes, No Drug... La carrière de Maradona en 10 photos
1979, le "gamin" Maradona rencontre Pelé
Nous ne sommes qu'en 1979 et Diego Maradona débute à peine sa carrière internationale, à 19 ans. Mais sa notoriété est déjà monstrueuse en Amérique du Sud. Il pose ici avec un visage de poupon aux côtés du "Roi" Pelé. Toute l'Argentine espère alors à son protégé un destin similaire de superstar planétaire.
1984, une bagarre en guise de cadeau d'adieu en Catalogne
Son aventure européenne commence pourtant par un gros couac. Au FC Barcelone, le meneur de jeu brille autant par ses buts à la pelle que par ses premières frasques extra-sportives. Surtout, il découvre la dureté du football sur le Vieux Continent. Lors de la finale de la Coupe du Roi 1984, il décide de se venger d'Andoni Goikoetxea, défenseur de l'Athletic Bilbao qui lui avait brisé la cheville un an plus tôt d'un tacle rugueux. Le match se termine en bagarre générale, sous les yeux du Roi d'Espagne Juan Carlos. L'aventure catalane de Maradona s'achève dans la fureur.
1986, la Main de Dieu à jamais dans les annales
Quart de finale de la Coupe du monde 1986, Diego Maradona dans toute sa splendeur. Le score est de 0-0 quand Maradona se jette à l'assaut du but anglais. Mais trop court de son petit mètre 65, il ne peut prendre le ballon de la tête devant le portier britannique Peter Chilton. Le génie se fait truqueur et lobe son vis-à-vis avec l'aide de la main. L'arbitre n'y voit que du feu, l'Argentine ouvre le score et se qualifiera 2-1. "La Main de Dieu" était née, sans doute l'image la plus symbolique de la carrière de Diego Maradona, et une des plus iconiques de l'histoire du football.
1986, Diego à jamais dans les étoiles
Le chef d'oeuvre de la carrière de Diego Maradona. L'Argentin survole la Coupe du monde 1986 et porte sa sélection en finale contre l'Allemagne de l'Ouest. Le N.10 de l'Albiceleste ne marque pas ce jour-là. Mais il signe la passe décisive du 3-2 pour Jorge Burruchaga. L'Argentine est championne du monde pour la deuxième fois, après 1978, Maradona devient une légende portée au ciel par les supporters argentins.
1988, jubilé de Platini et maillot "No drug", tout le paradoxe Maradona
Michel Platini invite le gratin du football mondial pour son jubilé le 23 mai 1988, à Nancy. Parmi les joueurs présents sur la pelouse, Diego Maradona, qui a croisé Platini sur les pelouses italiennes. Les deux équipes portent ce jour-là un maillot floqué du slogan "No drug", non à la drogue. Triste ironie pour l'Argentin, accro en particulier à la cocaïne qui ruinera sa carrière - lui coûtant deux suspensions - puis sa santé.
1990, l'idylle napolitaine
Après son échec barcelonais, Maradona tente de rebondir à Naples en 1984. Diego est l'équivalent de Dieu en Argentine mais il avait aussi su se trouver un deuxième foyer à Naples. Dans la bouillante cité, le meneur de jeu est canonisé. En sept saisons, Diego conquit le cœur de toute la ville et deux sacres de champion d'Italie (1987, et ici, 1990). Dans ce maillot bleu ciel comme la sélection argentine, Maradona livre ses plus belles années.
1990, après les rires, la détresse
Quatre ans après la finale de 1986, l'Argentine et l'Allemagne de l'Ouest se retrouvent en finale du Mondial 1990. Maradona est toujours au sommet mais son équipe peine à convaincre, se qualifiant à deux reprises aux penalties en quarts puis en demi-finale. En finale, c'est cette fois un penalty qui fait toute la différence. Andreas Brehme met fin au rêve argentin à cinq minutes de la fin, Maradona craque et fond en larmes après le match. Sans le savoir, Maradona vit là son dernier grand moment de splendeur.
1994, les derniers coups de sang
Sa fin de carrière tourne au cauchemar. Puni 15 mois pour possession de cocaïne, Maradona revient juste à temps et en forme pour disputer la Coupe du monde 1994, aux Etats-Unis. Il prend part à deux rencontres et signe son dernier but en sélection, un coup de canon exceptionnel contre la Grèce. Sa célébration rageuse fait le tour du monde. Quelques heures plus tard, il est mis à l'écart, pour un contrôle positif à l'éphédrine. Plus jamais Maradona ne portera le maillot de la sélection argentine. Sans son maître à jouer, l'Albiceleste est éliminée en huitièmes de finale par la Roumanie.
1997, un dernier tour à Boca Juniors pour boucler la boucle
"El Pibe de oro" n'est plus que l'ombre de lui-même. Mais il revient effectuer une dernière pige de deux saisons à Boca Juniors. S'il avait explosé aux yeux de l'Argentine avec les Argentinos Juniors, c'est à la Bombonera qu'il était devenu le héros d'un peuple. Alors au crépuscule de sa carrière, Maradona revient pour une dernière pige à Boca. Loin de sa meilleure forme, Maradona raccroche définitivement en 1997.
1994-2020, Maradona, esthète du jeu mais entraîneur sans génie
Si Maradona le joueur était un numéro 10 soyeux, aux appuis déroutants et à la vision du jeu très au-dessus de la moyenne, Diego Maradona l'entraîneur, lui, confère au banal. On lui offre pourtant un temps les clés de la sélection argentine (2008-2010). Mais sa relation frileuse avec la nouvelle star du pays Lionel Messi et la rouste subie en quart de finale de la Coupe du monde 2010 (4-0 contre l'Allemagne) mettent fin à son mandat. Entre l'Argentine et les Emirats, Maradona passe de clubs en clubs, en fonction de son état de santé. Il était à la tête du Gimnasia La Plata depuis 2018, son dernier rôle dans le monde du football.
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