Ferrer tient sa demi-finale
Face à Albert Costa et Carlos Moya réunis, Ivan Lendl n’a rien pu faire. Il ne s’agit pas du tournoi des Légendes mais du duel des proches de David Ferrer et Andy Murray. A Roland-Garros, les terriens ont souvent le dernier mot. L’Espagnol n’avait jamais perdu face à l’Ecossais sur cette surface. Il est resté invaincu. Et tant pis pour l’abonnement de Murray dans le dernier carré des tournois majeurs. Comme d’habitude, le N.4 mondial s’est battu comme un lion britannique avec une défense de fer et un mental d’acier. Mais Ferrer a joué un cran au dessus. Plus mobile, plus solide et surtout plus constant.
Une guerre des nerfs
La bataille a duré. Duré. Et encore duré. Rendez-vous compte : 40 jeux disputés en 221 minutes et deux premiers sets en deux heures et douze minutes. C’est dire si les échanges ont souvent été acharnés et la guerre des nerfs permanentes. Aucun des deux joueurs n’ayant été souverain sur son engagement (15 breaks au total), il était difficile de faire le point en trois coups de raquette. De longs rallyes s’engageaient alors au fond du court. Et à ce petit jeu, Ferrer disposait de plus d’armes que l’Ecossais.
La pluie s'en mêle
Au fil des jeux, il semblait toutefois que la victoire du N.6 mondial ne ferait aucun doute. Car si Murray chapardait le deuxième set au jeu décisif (7-3), l’emprise et l’agressivité était supérieure côté espagnol. Plus à l’aise et en confiance, Ferrer jouait le plus souvent le coup juste. Il voulait tellement cette demi-finale à Paris après deux échecs en quarts. Après l’averse au début du troisième set et l’interruption d’une vingtaine de minutes, l’Espagnol revenait encore plus fort. Trois breaks dans le 3e et le 4e set, Murray était pris à la gorge et n’allait plus s’en sortir. Ferrer accédait enfin au dernier carré face à un adversaire qu’il connaît par cœur mais qu’il n’a battu qu’une fois sur terre battue, Rafael Nadal. C'était en 2004. Avant la saga Nadal à Paris.
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