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Federer: "Aucun problème de ne pas être le favori"

Le N.2 mondial Roger Federer, tenant du titre, a assuré samedi que cela ne lui posait "aucun problème de ne pas être le favori" de l'Open d'Australie, qui débute lundi, laissant ainsi la pression sur les épaules du N.1, Rafael Nadal.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Comment s'est déroulée votre préparation ?
"Elle a été bonne. J'ai essayé de me relaxer après une fin d'année chargée et un début de saison tout aussi plein, avec des exhibitions. Ces dernières semaines, j'ai essayé de me préserver des blessures, de rester frais et motivé, parce que j'ai tant joué jusqu'à la toute fin d'année. Après l'Open d'Australie, je vais prendre du temps de repos. A ce moment-là, je penserai à la suite de ma saison."

Comment jugez-vous votre tableau, qui semble plus difficile que celui de Nadal au début?

"J'entends toujours plein de trucs mais à la fin, si le meilleur joue le mieux, normalement ça devrait passer. On ne sait jamais ce qui peut arriver au 1er ou 2e tour, c'est mieux d'éviter des joueurs dangereux. Heureusement, je me suis entraîné avec Lacko (son adversaire slovaque au 1er tour) la semaine dernière à Doha, donc j'ai pu voir un peu comment il jouait. Cela aurait pu être pire, j'aurais pu choper Del Potro, Hewitt, Karlovic au premier tour."

Vous avez gagné quatre fois ici, c'est un tournoi que vous affectionnez spécialement ?

"Pour moi, l'Open d'Australie est toujours un grand événement. J'ai eu des entraîneurs qui viennent d'ici, je suis venu en vacances ici et j'ai toujours vécu de bons moments. Je n'ai jamais eu un seul mauvais tournoi en Australie. J'ai évidemment de grands souvenirs, des matches épiques, en Coupe Davis (2003) contre Lleyton (Hewitt), les finales, comme celle contre Rafa (2009), ou la demie contre Safin (2005) que j'ai perdue. C'est aussi ici que je suis devenu N.1 mondial en 2004.

Rafael Nadal était fiévreux la semaine dernière, pensez-vous qu'il est en pleine possession de ses moyens ?

"J'ai beaucoup vu Rafa, à Zurich, Madrid, lors des matches que nous avons joués pour nos fondations, puis à Abou Dhabi. Il allait bien. Mais j'ai vu que son kiné était malade à Abou Dhabi, et ce n'est jamais bon quand un type qui travaille près de toi est malade. Qu'il ait attrapé quelque chose n'est donc pas une surprise. Mais je suis sûr qu'il va être prêt."

Est-ce difficile pour vous de voir que l'attention se porte davantage sur Nadal que sur vous ?
"Je ne lis pas beaucoup la presse donc je ne sais pas sur quoi elle porte son attention en ce moment. J'espère que c'est sur lui. Il le mérite, il est N.1 et il est en lice pour gagner quatre tournois du Grand Chelem à la suite. J'ai toujours su qu'il ferait la Une, tout comme le fait que je suis le champion en titre, comme le fait de suivre les performances de Samantha Stosur ou le retour de Del Potro."

Est-ce vous ou Nadal le favori ?
"C'est incroyable tout ce que Rafa a été capable d'accomplir. Cela le place en favori du tournoi. Il a fait un parcours merveilleux entre Roland-Garros, Wimbledon, l'US Open. Ce sera bien sûr dur de continuer mais je suis sûr qu'il est prêt à le faire. Je vais suivre ça de très près et, si j'en ai l'occasion, j'espère pouvoir le stopper. Mais ça ne me pose aucun problème de ne pas être le favori."

Vous visez toujours la place de N.1 mondial ?
"J'aimerais me donner une opportunité de le redevenir. C'est ce que je fais depuis Wimbledon. Je prends beaucoup de plaisir, je m'entraîne bien, je ne fais que des bonnes choses. Je peux continuer comme ça. Gagner l'Australie, cela aiderait mes affaires. Mais je ne suis pas en train de tout calculer. Sinon, j'aurais joué tous les tournois possibles."

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