Euro 2016 : Le Portugal de Ronaldo défie la Croatie pour un quart
Le milieu de terrain de la Croatie et du Real avait été contraint de sortir en cours de jeu pour "problème musculaire" face à la République tchèque (2-2), avant d'être ménagé face à l'Espagne (2-1). Mais son absence n'a pas semblé pénaliser les Croates, qui peuvent compter sur un collectif à la fois solide, technique, et surtout indépendant de ses fortes individualités, comme le prouve le succès contre le double tenant du titre espagnol avec un onze très remanié.
A l'inverse, "CR7" s'est retrouvé esseulé à la pointe de la sélection portugaise lors des trois premiers matches de poule. Et il a dû sauver son équipe avec un doublé héroïque face à la Hongrie (3-3). Hormis Nani, son compère de l'attaque et auteur de deux buts, le capitaine de la Selecçao n'a pu que constater l'impuissance des autres cadres offensifs à se mettre au niveau. Le régulateur Joao Moutinho est aux abonnés absents, tandis que le virevoltant Ricardo Quaresma est sur courant alternatif depuis le début de la compétition.
Une pointe de jeunesse du côté du Portugal ?
Pour redynamiser son équipe, le sélectionneur portugais Fernando Santos sera tenté de titulariser la pépite Renato Sanches (18 ans), auteur d'une bonne entrée en jeu face aux Hongrois, à la place de Moutinho. Car pour espérer fendre le bloc croate, les Portugais, qui ont effectué le plus de tirs (69, contre 65 pour l'Angleterre) dans la compétition, vont devoir retrouver au plus vite de l'efficacité. Mais avec un Ricardo Carvalho (38 ans) à la peine physiquement et en balance avec Bruno Alves pour former la charnière avec Pepe, et des latéraux loin d'être irréprochables au niveau du placement, la différence risque de se faire sur le plan défensif.
Malgré ses trois buts encaissés, la défense croate a montré notamment face à la "Roja" qu'elle pouvait contenir n'importe quelle attaque avec la rugueuse paire Corluka-Vida et l'excellent gardien Danijel Subasic, qui a sorti un pénalty. Et devant, le danger peut surgir de partout: sur coup de pieds arrêtés avec le latéral Darijo Srna, au milieu avec les frappes de Modric, sur les ailes avec le remuant Ivan Perisic ou dans la surface avec Mario Mandzukic ou Nikola Kalinic, en concurrence pour occuper la pointe de l'attaque. "Nous savons que la Croatie est très forte avec de bonnes individualités. Il faudra analyser tout cela et il faudra être prêt", a prévenu le milieu portugais Danilo Perreira.
La Croatie, même trajectoire qu'en 1998 ?
Avant la compétition, la formation dirigée par Ante Cacic n'était jamais citée parmi les favoris puisqu'elle n'est que la dix-septième meilleure nation de l'Euro selon le dernier classement FIFA où elle pointe au 27e rang. Mais les Croates ont pourtant impressionné lors du premier tour où ils ont notamment fait mordre la poussière (2-1) à la Roja lors du dernier match, après avoir battu la Turquie (1-0) et concédé une égalisation en toute fin de rencontre face à la République tchèque (2-2). La performance du premier tour combinée à ce tableau plutôt dégagé fait déjà rêver les supporters croates à un aussi beau parcours que lors de la Coupe du monde 1998, qui se disputait déjà sur le sol français.
Les partenaires de Davor Suker, qui découvraient la compétition planétaire deux ans après avoir fait leurs débuts dans un Euro en Angleterre, avaient déjoué tous les pronostics en atteignant les demi-finales. L'image de l'attaquant du Real Madrid ivre de bonheur et croquant dans sa médaille de bronze sur la pelouse du Parc des Princes est encore dans les mémoires de tous les supporters des "Vatreni" (Les Flamboyants). Et si la bande à Modric et Mandzukic remettait ça cette année ? Avant de penser à une éventuelle demi-finale face à la Belgique, ils vont d'abord devoir se défaire du Portugal de Ronaldo, qui a arraché in extremis sa qualification, avant d'affronter le vainqueur de Pologne-Suisse. Un parcours difficile, mais pas impossible, foi de Croate !
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