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EURO 2016 : La France avait promis de l'action, on a été servi !

Séduisants autant qu'efficaces, les Bleus se sont facilement qualifiés pour les demi-finales de l'Euro en battant l'Islande 5-2. Un succès qui tranche enfin avec les matches poussifs des tours précédents. La machine est peut-être lancée.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Les Bleus ont survolé leur quart de l'Euro contre l'Islande (FRANCK FIFE / AFP)

On n’en espérait pas tant. Les matches précédents avaient donné des entames hésitantes indigentes. Les Bleus voulaient en finir avec ce syndrome de crispation et ne plus être qu’en réaction. Cette fois ils ont agi. Et de quelle manière ! Quatre buts en quarante-cinq minutes, ce fût un vrai feu d’artifice. Les Islandais n’ont pas existé devant l’envie écrasante des Bleus qui ont joint les actes à la parole. La démonstration s’est faite par le jeu. En profondeur quand Matuidi a envoyé Giroud devant Halldorsson. En puissance quand Pogba s’est envolé dans les airs. En régalant collectivement jusqu’à la frappe petit filet de Payet. En finesse pour finir avec ce soyeux piqué de Griezmann.

Enfin un système qui marche d'entrée

Le 4-2-3-1 réclamé par de nombreux joueurs ne sera peut-être pas reconduit contre l’Allemagne en demi-finale mais face à l’Islande il a fait mouche. Avec ses deux rampes de lancement que sont Matuidi et Pogba, les Bleus sont partis sur de bonnes bases. On a notamment retrouvé le Matuidi de la 2e mi-temps face à l’Irlande à la fois récupérateur et pourvoyeur de ballons. Avec un jeu plus épuré, Pogba était au diapason du parisien. Le Turinois n’enchante plus avec ses envolées mais il perd aussi moins de ballons. Ces deux-là sont à l’origine de deux buts tricolores. Très actif en début de match sur son côté, Moussa Sissoko a encore confirmé qu’il était toujours prêt quand on fait appel à lui.

Griezmann et Payet, duo d'enfer

Résolument offensif, ce schéma a été bonifié par un trident particulièrement séduisant et efficace. Payet, Griezmann et Giroud ont mis les Islandais au supplice. En retrait derrière le N.9, les deux premiers ont confirmé leur entente parfaite dans les petits périmètres. Régulateur, accélérateur et buteur, Payet continue de surfer sur la bonne vague. Quant à Griezmann, son repositionnement dans l’axe lui va si bien qu’il serait dommage de le remettre à droite. Ce soir on a vu ce que l’attaquant de l’Atlético Madrid a fait toute la saison en Liga. Sa technique et sa vitesse ont font désormais l’arme N.1 des Bleus.

Giroud homme du match

Elu homme du match, Giroud s’affirme lui de plus en plus à la pointe de l’attaque. Parfois cantonné à un joueur de l’ombre costaud dans les duels, le Gunner a prouvé qu’il avait un bon pied autant qu’une bonne tête. Adroit dès sa première occasion, il a également habilement laissé passer une passe de Pogba pour Griezmann. Son ultime but de la tête a permis aux Bleus de ne pas trembler après la réduction du score islandaise. Sorti par précaution par Deschamps (il était sous la menace d’une suspension), Giroud a définitivement fait taire les critiques à son sujet.

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