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Euro 2016 : l'Angleterre est toujours en rodage

L'Angleterre a terminé deuxième de son groupe derrière le Pays de Galles. Avec un effectif renouvelé, les Anglais peinent encore à former une véritable équipe. La faute à un manque de leaders et une hiérarchie pas toujours claire.
Article rédigé par Hugo Monier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Roy Hodgson, sélectionneur de l'Angleterre.  (UWE ANSPACH / DPA)

Le groupe B de l’Euro 2016 a livré son verdict hier soir. Le Pays de Galles a terminé en tête (7 points), devant l’Angleterre (5 points) et la Slovaquie (4 points). Après trois matchs, les Anglais n’ont pas tellement plus de certitudes qu’avant la compétition. Un groupe jeune, plein de qualités mais pas encore une équipe.

Groupe plein d’avenir cherche leader

Éliminée dès la phase de poule lors de la Coupe du monde 2014, l’Angleterre a régénéré son effectif. Seuls 11 des 23 joueurs des Three Lions, dont les gardiens Joe Hart et Fraser Forster, étaient présents au Brésil. Dele Alli (20 ans), Eric Dier (22), Harry Kane (22), Marcus Rashford (18) ou encore John Stones (22) sont depuis venus baisser la moyenne d’âge. Des joueurs pleins de talent, prêts à combler le trou laissé par la génération des Franck Lampard, Steven Gerrard, Rio Ferdinand. Mais tous ces jeunes découvrent le niveau international. Même chose pour Jamie Vardy, l’attaquant de Leicester à l’éclosion tardive (29 ans). Résultat : un groupe qui manque de cadres, de leaders sur le terrain. Le capitaine Wayne Rooney ? Difficile de mener une équipe en étant très loin de son meilleur niveau. Les défenseurs centraux Gary Cahill et Chris Smalling ? Plus qu’en difficulté en club. Seul Joe Hart, de par son expérience et ses performances, pourrait assumer un rôle de meneur. Mais il reste limité par son poste de gardien, loin d’être idéal pour haranguer ses troupes en cours de match.

Hiérarchie ? Archi-floue

L’équipe d’Angleterre est encore dans une phase de mutation. Autre preuve : l’absence de hiérarchie claire. Seuls quatre postes semblent intouchables au sein du XI de Roy Hodgson : Hart dans les cages, Smalling-Cahill en charnière et Dier devant la défense. Le reste est flou. Le milieu offensif de Liverpool Adam Lallana tire son épingle du jeu grâce à sa polyvalence. Dele Alli, rayonnant cette saison avec Tottenham, apparaît comme le complément idéal de Dier, son partenaire de club. Mais le bon match de Jordan Henderson contre la Slovaquie pourrait, peut-être, rebattre les cartes. Wayne Rooney est un casse-tête à intégrer, entre milieu et attaquant. Devant, Harry Kane est le titulaire logique mais son état de fatigue inquiète Hodgson. Autour, l’ailier Raheem Sterling a déçu sur les deux premiers matchs. Daniel Sturridge n’en a lui disputé qu’un, pour un but victorieux contre le Pays de Galles (2-1). Face au bloc slovaque, regroupé comme des Parisiens dans un métro en heure de pointe, Jamie Vardy a eu du mal à exister.

Beaucoup reste à construire pour l’équipe d’Angleterre. Mais Laval ne s’est pas faite en un jour. Malgré tous ces doutes, l’Angleterre est parvenue à renverser la situation lors du deuxième match, contre le Pays de Galles. Une victoire 2-1 apportée par les remplaçants, Vardy et Sturridge. Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en jouant que les Anglais deviendront une équipe. Et quoi de mieux qu’un Euro pour servir de forge ?

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