Euro 2016 : 2 et 3 mois de prison ferme pour les deux premiers supporters britanniques jugés lundi
Ces peines correpsondent aux réquisitions. Ian Hepworth a reconnu avoir lancé une bouteille de bière en verre, dimanche vers 01H00 du matin, en direction de policiers dans le centre-ville de Marseille.
"Mon métier, c'est d'aider les gens, j'ai fait quelque chose de stupide", s'est-il excusé à l'audience, assurant n'avoir jamais eu l'intention de toucher les policiers qui se trouvaient à 8 mètres.
"Je voulais impressionner mes nouveaux amis français", a précisé M. Hepworth, chemisette bleue ciel, crâne rasé et visage rond, qui avait auparavant assisté au match au Vélodrome, seul. L'autre supporter, Alexander Booth, vêtu de son tee-shirt blanc de l'équipe d'Angleterre, a reconnu avoir lancé un gobelet de bière en plastique et avoir fait un doigt d'honneur en direction des gendarmes, sur le Vieux-Port, samedi soir.
Bouteilles de verre jetés
Le procureur André Ribes a de son côté souligné que selon les gendarmes le jeune homme avait jeté une bouteille de verre --et non un gobelet en plastique-- et qu'il visait délibérément les jambes, en dessous du bouclier des gendarmes mobiles. "Le but est que ces incidents ne se reproduisent pas", a ajouté le magistrat. "Je m'excuse auprès des habitants et de la police de Marseille. J'étais au mauvais endroit au mauvais moment", a déclaré en anglais ce chef cuisinier se décrivant comme "travailleur": "Ça ne me ressemble pas".
Le jeune homme avait 0,86 mg d'alcool par litre d'air expiré au moment de soin interpellation et a dû passer 4 heures en dégrisement. Au total, dix supporters impliqués dans les incidents qui ont eu lieu à Marseille devaient être jugés lundi en comparution immédiate: six Britanniques, un Autrichien et trois Français. En revanche, aucun hooligan russe n'a été interpellé après ces violences, malgré leur implication dans ces rixes qui ont fait 35 blessés --dont la quasi-totalité sont anglais. Parmi ces derniers, l'homme grièvement blessé samedi après avoir reçu des coups sur la tête était toujours lundi dans un état "critique" mais stable, a précisé le procureur de la République de Marseille Brice Robin: "Ses agresseurs n'ont pas été identifiés".
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