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League of Legends - Worlds 2020 : cinq raisons de suivre la finale des championnats du monde

Les championnats du monde de League of Legends se terminent samedi, avec la finale entre Damwon et Suning. Les Sud-Coréens sont les immenses favoris, mais les Chinois ont l'habitude des surprises.
Article rédigé par Hugo Monier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
La finale des Worlds 2019 de League of Legends à Bercy (LUCAS BARIOULET / AFP)

Les Sud-Coréens de Damwon Gaming et les Chinois de Suning se retrouvent ce samedi en finale des championnats du monde de League of Legends (à suivre sur France tv sport à partir de 10h30). A Shanghai, le duel semble déséquilibré entre une équipe coréenne donnée favorite depuis le début du tournoi et la surprise de la compétition. Cela n'empêche pas l'événement d'être incontournable dans cette fin d'année, et on vous donne cinq raisons de ne pas le manquer. 

• Parce que c’est l’événement esport de l’année

Si de nombreuses compétitions ont pu continuer en ligne, la crise du coronavirus n’a pas épargné l’esport. Finis les grands événements en public, pour raisons sanitaires, et les compétitions intercontinentales, pour raisons techniques (la latence de connexion entre les différents continents). Résultat, l’année 2020 se retrouve privée des rendez-vous historiques de l’esport. The International de DOTA 2 repoussé indéfiniment, le Major de Counter-Strike prévu à Rio a été annulé, seuls les championnats du monde de League of Legends ont résisté. A Shanghai, un peu plus de 6 000 personnes seront présentes. Un public forcément bien moindre que les éditions présentes, mais suffisant pour assurer une belle ambiance. 

• Parce que League Of Legends vaut le coup d’oeil 

League of Legends n’est pas devenu un jeu majeur de l’esport par hasard. L’apparente complexité représente une barrière à franchir pour le nouvel arrivant, mais la profondeur stratégique du jeu est une belle récompense. Les 150 champions, avec chacun leurs capacités uniques, offrent une myriade de possibilités pour chaque match. Les dix joueurs (en deux équipes de cinq) doivent constamment prendre des décisions et le moindre faux pas peut avoir des conséquences désastreuses. Et ajoutez à ça des affrontements qui se jouent au dixième de seconde, parfois à un clic. Plus de 21 millions de personnes ont suivi les Worlds en 2019, jusqu’à la finale à Bercy. Pourquoi pas vous ? 

• Pour le duel Chine-Corée du Sud

Reine historique de League of Legends avec cinq victoires en neuf éditions (dont trois finales 100% coréennes), la Corée du Sud restait sur deux années sans dépasser les demies. “Il y a eu un moment de transition de la Corée, explique Charles “Noi” Lapassat, commentateur pour O’Gaming. Ils ont été enfermés dans leur style de jeu trop rigoureux. Un peu trop lent, trop scripté dans un jeu qui s’est beaucoup accéléré et qui a favorisé l’agressivité.

A l’inverse, la Chine a remporté brillamment les deux dernières éditions, en infligeant à chaque fois un sévère 3-0 (les rencontres se jouent au meilleur des cinq matches) à une équipe européenne. “La Chine a toujours un style de jeu particulier, celui de l'hyper-agressivité, souligne Charles Lapassat. Ce sont des monstres mécaniques avant d’être des stratèges. Invictus Gaming en 2018, ils n’avaient pas de cerveaux, mais ils étaient tellement forts qu'ils n'en n'avaient pas besoin.” Ce duel pour la suprématie régionale et mondiale sur League of Legends promet. 

• Parce que Damwon a des airs de Goliath

Après deux victoires éclatantes, la Chine fait face à son adversaire le plus redoutable. “Damwon Gaming est fort partout, du début à la fin, analyse Charles Lapassat. Il faut passer vivant la phase de lane, le début de partie, c'est déjà très dur. Si par miracle ou parce que tu es très très bon, tu as tenu, il faut tenir le milieu de partie. Là, ils font des accélérations et mettent une pression scandaleuse. Ils sont partout, agressent tout le temps. Et ensuite, si tu survis à ça, il faut les battre en teamfights (les affrontements regroupés à cinq contre cinq). Ou ils sont encore plus forts. C'est la fusion parfaite du style chinois et coréen.” Éliminé en quart par les Européens de G2 l’an dernier, Damwon a pris sa revanche avec un succès 3-1… et une dernière partie expédiée en 19 minutes, un record aux Worlds. 

•  Mais que Suning a l'habitude de jouer les David 

Les missions impossibles, ce n’est pas un problème pour Suning. Personne n’attendait l’équipe chinoise en finale. Pourtant, ils ont éliminé deux favoris en quarts (JD Gaming) et en demi-finale (Top Esport) pour rejoindre Damwon. “Il y a une question de mental, avec une bonne série, des joueurs qui sont à l'aise, tentent des choses et qui les réussissent, explique Charles Lapassat. Ils ont des joueurs qui ont des inspirations fulgurantes, sortent un truc improbable et ça passe. C’est un style de jeu instinctif. On tente beaucoup des paris. J’ai peur que face à la rigueur de Damwon, ils fassent des paris et se fassent punir à chaque fois et très très fort.” 

Alors comment battre le monstre Damwon ? “Il faut réussir à sortir Damwon de leur zone de confort avec des choses inattendues, juge Charles Lapassat. Il va falloir innover et voir si en les déstabilisant, ils perdent leurs repères. Ils vont préparer des trucs pour essayer d'emmener Damwon sur leur terrain. Je ne sais pas si quelqu'un a un terrain face à Damwon, mais il faut le tenter.” Immense "stomp"(victoire écrasante) ou surprise historique, rendez-vous samedi !

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