League of Legends : Vitality se reconstruit pour viser à nouveau le sommet
League of Legends est de retour ! Après un peu plus de deux mois de coupure depuis la fin des Mondiaux, les championnats continentaux reprennent ce mois-ci avec le segment de printemps (ou "spring split"). Après la Chine et avant les Etats-Unis, l’Europe et son très attendu LEC (pour League of Legends European Championship) démarrent ce vendredi. Vitality, seule équipe française parmi les dix franchises de la compétition, revient avec de nouvelles ambitions après une saison 2019 décevante.
Vitality avait besoin de changement
Parvenu à atteindre les championnats du monde en 2018, Vitality n’a pu renouveler sa performance l’année suivante, passant de la 2e à la 6e place au segment d'été. La trêve a été l’occasion d’une revue d’effectif, des joueurs à l’encadrement. “Il y avait des mauvaises habitudes au sein de l’équipe, des traumatismes de la saison difficile, explique Fabien “Neo” Devide, fondateur et CEO de Vitality. Il y avait besoin de sang neuf.”
Du sang neuf à la tête d’abord, avec l’arrivée d’Hadrien “Duke” Forestier comme entraîneur, accompagné de Louis-Victor “Mephisto” Legendre (ex-Fnatic) comme adjoint. “Duke sortait d’une saison extraordinaire chez Slyce, un quart de finale aux Mondiaux avec un effectif auquel peu de gens croyaient, souligne Neo. C’est un coach très moderne dans son fonctionnement, sa gestion. Ce qu’on apprécie chez lui, outre qu’il est très impliqué, c’est qu’il est à l’écoute. Il avait le dernier mot quasiment sur tout, mais il échange avec nous.”
Trois nouveaux joueurs
Notamment sur la constitution de l’effectif. Seuls deux joueurs sur cinq ont survécu à l’intersaison: le toplaner français Lucas “Cabochard” Simon-Meslet et le support polonais Jakub “Jactroll” Skurzyński. Pour les accompagner, trois néophytes du LEC. Le jungler Duncan “Skeanz” Marquet, 19 ans, vient de la maison, après une saison passée avec l’équipe “académie” de Vitality dans le championnat de France. “Skeanz le méritait, tout simplement, justifie Neo. Même s'il ne gagne rien au final, mais il a survolé le championnat national.” Et représente une belle réussite pour la structure Vitality. “C’est le but d’une académie, insiste Neo. Si ce n’est pas pour amener des joueurs en équipe première, cela ne sert à rien. C’est aussi envoyer un signal à tout le monde que c’est possible.”
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Privé de visa, Milica va devoir patienter
Aljoša “Milica” Kovandžic arrive lui du championnat espagnol pour occuper la midlane, secteur central de la carte où se retrouvent souvent les meilleurs joueurs du monde. “Il était annoncé en LEC depuis deux ans, ce n’est pas le plus bling-bling donc il a été parfois mis de côté pour des joueurs plus agressifs, explique Neo, qui apprécie la simplicité et la polyvalence du Serbe. Avec déjà des joueurs agressifs, on avait besoin d’avoir un midlaner capable de rester en retrait. Et il peut jouer un peu n'importe quoi sur la midlane.”
Mais il faudra attendre pour voir les débuts de Milica, privé de visa pour Berlin, où se déroule le LEC. “Il y a des problèmes entre la Serbie et l’Allemagne, explique Neo. Il faut miser sur notre chance, cela peut être trente jours ou neuf mois. Mais la médiatisation du milieu peut nous aider.” En attendant, le Français Lukas “Saken” Fayard, joueur de l’académie, va dépanner. Dernier membre de l’effectif de Vitality, l’AD carry grec Markos “Comp” Stamkopoulos évoluait lui aussi dans le championnat de France la saison dernière. Chez les Lyonnais de LDLC, il s’est offert les deux titres nationaux. De quoi être courtisé à l’intersaison et découvrir le LEC.
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Quels objectifs ?
Alors qu’attendre de Vitality, avec trois "rookies" débutant le plus haut niveau ? “L’objectif reste les play-offs, on y est depuis trois ans, on y a pris goût, assure Neo. Mais on sait que ce ne sera pas facile.” Il faudra pour ça terminer dans les six premiers. Et même s'ils passent à côté, la ligue fermée, mise en place depuis la saison dernière, évite tout risque de relégation. Ce qui affecte forcément les projets des différentes équipes. “Le système de franchises a apporté de la stabilité, souligne Neo. Avant, tout pouvait se jouer sur une saison, les équipes cherchaient à se rassurer, et à rassurer les investisseurs, en recrutant des noms, des vétérans, qui n’étaient pas forcément les meilleurs. Aujourd’hui, les équipes sont plus apaisées, on peut se projeter sur plusieurs saisons, développer des joueurs.” Reconstruire avant de rêver plus grand, dès le segment d’été ? “Le titre, ce serait ridicule d’en parler, reconnaît Neo. Avec G2 et Fnatic, premier ou deuxième semble inaccessible, mais la 3e place est souvent une surprise, alors on se dit pourquoi pas nous ?”
Le LEC, comment ça marche ?
Le championnat d’Europe est divisé en deux segments, celui de printemps (de janvier à mars-avril) et celui d’été (de juin à août-septembre). Dix équipes s’affrontent deux fois, à raison de deux matches par semaine (le vendredi et le samedi), soit 18 matches au total. A la fin de chaque segment, les six équipes les mieux classées se qualifient pour les play-offs. Le vainqueur des play-offs du segment de printemps, outre son titre de champion est qualifié pour le Mid-Season Invitational, qui rassemble tous les champions régionaux. C’est le deuxième plus gros tournoi de l’année, derrière les championnats du monde. Les “Worlds”, justement, seront disputés par les trois meilleures équipes des play-offs du segment d’été.
Le programme des deux premières journées du LEC
Vendredi 24 janvier
18h : G2 Esports - MAD Lions
19h : Vitality - SK Gaming
20h : Misfits Gaming - Rogue
21h : Schalke 04 - Excel Esports
22h : Fnatic - Origen
Samedi 25 janvier
17h : Vitality - MAD Lions
18h : Rogue - Excel Esports
19h : Schalke 04 - Origen
20h : Misfits Gaming - Fnatic
21h : G2 Esports - SK Gaming
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