Espagne: c'est grave docteur ?
Le destin encore en main
L'heure n'est pas encore à la panique en Espagne. Même si leur match nul contre la Finlande les relègue au 2e rang du groupe I, deux points derrière la France, la Roja est loin d'avoir tiré un trait sur la qualification directe. Le billet direct pour Rio passe désormais par une victoire en France. La Roja peut également compter sur un calendrier (un peu) plus favorable lors des trois dernières journées, avec 1 déplacement contre 2 aux Français). En attendant, Sergio Ramos, capitaine vendredi, est optimiste avant le rendez-vous de mardi: "Nous aurons face à nous une grande sélection, mais nous pouvons les battre et il faudra nous présenter avec cette mentalité".
Le problème du neuf buteur
Le sélectionneur Del Bosque l'a reconnu après le match contre la Finlande: "Nous avons manqué de justesse devant". Vendredi, face au double rideau défensif extrêmement discipliné des Finlandais, les Espagnols auront longtemps cherché la faille. Finalement, c'est Ramos, un défenseur, qui a débloqué la situation, sur un corner, comme face aux Français à l'aller (1-1). La Roja souffre du manque d'un véritable buteur. Villa, plutôt inspiré vendredi, postulerait bien à sa propre succession (53 buts en rouge), mais le choix de Fabregas comme "faux-neuf" l'a une nouvelle fois relégué sur l'aile gauche en première période. Recentré en deuxième période, l'Asturien a davantage servi de point de fixation. Le résultat espéré -- un but pour se mettre à l'abri -- n'a pas été au rendez-vous, mais les Rouges ont gagné en consistance devant le but.
Une gêne contre les défenses regroupées
"N'importe quelle équipe qui défend face à toi avec dix joueurs dans la surface te rend les choses compliquées". Le constat, signé Fabregas, sonne comme un aveu. L'Espagne n'est pas à l'aise face aux équipes barricadées dans leur propre camp. Contre la Géorgie en octobre, la Roja n'aurait pas non plus échappé au match nul si Soldado n'était apparu à quatre minutes de la fin (1-0). Un peu à l'image du Barça, la Seleccion peut donc parfois commencer à tourner en rond face à des formations extrêmement bien organisées défensivement et pas maladroites en contre.
Des forces en réserve
Pour parvenir à faire mieux qu'à l'aller (1-1) et s'imposer en France, les champions du monde et doubles champions d'Europe peuvent compter sur un certain nombre d'atouts. D'abord les deux hommes-clés du milieu, le Madrilène Xabi Alonso et le Barcelonais Xavi Hernandez n'ont pas joué contre la Finlande. Même légèrement gênés par des blessures -- pubalgie pour Xabi Alonso, cuisse pour Xavi --, ils devraient être opérationnels mardi. La jeune perle de Malaga, Isco, peut aussi être précieuse dans le rôle de joker. En revanche, Del Bosque a perdu vendredi son titulaire Silva, pour accumulation de cartons, ainsi que Jordi Alba, victime contre la Finlande (1-1) d'une "lésion musculaire" à une cuisse. A priori, c'est le défenseur d'Arsenal Monreal qui devrait prendre sa place.
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