Mondiaux d'escrime : Avec Borel, Brunet et Thibus, une France conquérante à Leipzig, en Allemagne
Borel, le titre dans le viseur
Arme historiquement forte de l'escrime française, l'épée masculine fournit régulièrement des champions hors-norme : Eric Srecki, Hugues Obry, Fabrice Jeannet, Ulrich Robeiri et dernièrement Gauthier Grumier. Pour perpétuer cette tradition tricolore, Yannick Borel, âgé de 28 ans, est le parfait héritier. A Tbilissi (Géorgie) en juin, il a conservé son titre européen, et truste la première place mondiale qu'occupait l'an passé Grumier. Et le but pour Leipzig est clairement affiché. "Rentrer sans la médaille individuelle, ce serait clairement un échec pour moi, par rapport à ma saison. Je sens que je suis capable de le faire", estime le Guadeloupéen, champion olympique par équipes l'été dernier à Rio. Il vise le doublé Europe/Monde, inédit pour un épéiste bleu depuis Hugues Obry en 1998. Mais Borel a un autre doublé à l'esprit, celui par équipes. Avec Daniel Jérent, Ronan Gustin et Jean-Michel Lucenay, ils s'avanceront avec la pancarte de "champions olympiques" dans le dos.
Voir sur Twitter
Sabreuses en grande forme
Les filles de Jean-Philippe Daurelle réalisent l'une des meilleures saisons du sabre féminin français, après avoir collectionné pas moins de 14 podiums, dont quatre victoires cette saison. Résultat : Manon Brunet, malheureuse quatrième des JO 2016, occupe la 4e place mondiale grâce à ses quatre podiums, dont deux victoires, juste devant Cécilia Berder (5e) et Charlotte Lembach (6e) avec chacune une victoire. "C'est une exigence qui est renouvelée au quotidien, et j'aime beaucoup. C'est hyper stimulant", souligne Berder, qui défendra sa médaille d'argent individuelle décrochée il y a deux ans aux Mondiaux de Moscou. Toutes trois, ainsi que Sara Balzer (un podium cette saison), peuvent espérer une médaille individuelle et surtout par équipes, où elles ont connu des déceptions, voire des désillusions, en grandes compétitions (éliminations en quarts aux Mondiaux 2015 et JO 2016).
Voir sur Twitter
Thibus et Le Pechoux, fers de lance du fleuret
Les fleurettistes masculins occupent la place de numéros un mondiaux par équipes et auront à coeur de prendre leur revanche des JO 2016, où ils avaient laissé échapper l'or olympique qui leur tendait les bras, en finale contre la Russie. Ils sont emmenés par Erwann Le Pechoux, qui se transcende une fois l'épreuve par équipes arrivée, et visera, avant, un premier podium mondial individuel pour couronner, à 35 ans, une carrière exceptionnelle. Quatrième mondiale à 25 ans, Ysaora Thibus visera aussi un premier podium individuel mondial, elle qui a échoué en quarts de finale aux Mondiaux 2015 et aux JO 2016.
Voir sur Twitter
Renaissance de l'épée féminine
Arme en reconstruction depuis la retraite internationale de sa championne Laura Flessel en 2012, l'épée féminine commence à récolter les fruits du travail accompli depuis cinq ans avec un titre de championnes d'Europe par équipes décroché en juin en Géorgie. Lauren Rembi, Auriane Mallo, Coraline Vitalis et Laurence Épée trouveront une motivation supplémentaire par équipes, avec la présence lundi et mardi de la ministre Laura Flessel, qui était de la dernière aventure médaillée (en or) aux Mondiaux, en avril 2008 à Pékin.
Voir sur Twitter
La sélection française pour les Mondiaux de Leipzig
Epée messieurs : Yannick Borel, Daniel Jérent, Ronan Gustin, Jean-Michel Lucenay
Epée dames : Lauren Rembi, Auriane Mallo, Coraline Vitalis, Laurence Epée
Fleuret messieurs : Erwann Le Pechoux, Enzo Lefort, Jérémy Cadot, Julien Mertine
Fleuret dames : Ysaora Thibus, Astrid Guyart, Pauline Ranvier, Anita Blaze
Sabre messieurs : Vincent Anstett, Bolade Apithy, Tom Seitz, Charles Colleau
Sabre dames : Manon Brunet, Cécilia Berder, Charlotte Lembach, Sara Balzer
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.