Les sabreurs français tombent de haut
La nef du Grand Palais n'a pas raisonné du cri de la victoire comme la veille avec l'épéiste Maureen Nisima. Cette fois, un grondement de colère est venu des gradins. Une houle digne des grandes marées à cause de plusieurs discussions arbitrales contestées, d'un côté comme de l'autre. Coulés, les sabreurs tricolores sont eux restés prostrés dans leur petit bateau, coupables d'avoir laissé filer un match à leur portée. Boladé Apithy, Nicolas Lopez et Boris Sanson ont pourtant mené à plusieurs reprises. Jusqu'à l'assaut final confié à Lopez, le vice-champion olympique de Pékin. Mais les deux points d'avance (40-38) au tableau d'affichage se sont envolés pour renflouer le compte d'Aliaksandr Buikevich, tout heureux d'avoir fait sauter la banque de France. "Il faudra revoir cela au calme mais on avait l'impression que l'arbitre setrompait alors forcément, ça énerve, ça met de la tension en plus, soulignait Apithy, visiblement dépité. Je pense que le niveau on l'a, maintenant c'est dans la tête que ça se joue", a-t-il ajouté, insistant sur la déception de l'échec des sabreurs lors de l'épreuve individuelle, où aucun n'avait réussi à passer plus de deux tours."
Au terme des deux jours de compétition du sabre, le constat d'échec est aussi flagrant que la déception. Pas question de sabrer pour le moment. Dans le staff français, on préfère garder la tête sur les épaules et analyser ces erreurs à froid. "Il ne faut pas faire ça dans lénervement et la défaite, explique Patrice Menon, Directeur des équipes de France. Deux facteurs ne nous ont pas aidés : larbitrage et Nico qui est en dessous. Mais on est grand, on a du métier, on devrait gérer les choses. Le bilan du sabre nest pas bon, mais il faut réfléchir et analyser les choses. Le match était serré, mais cest le sport on joue sur le facteur humain et là, on n'a pas été bons sur lhumain."
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