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L'Italie sans pitié pour les Françaises

Après un premier tour bien emballé face au Japon (45-32), l'équipe de France féminine de fleuret s'attaquait au plus gros morceau du plateau : l'Italie. Beaucoup trop gros car les transalpines ont vite pris le dessus, laissant les tricolores sans solution. Au final, les dames s'en sortent avec une honorable 5e place. Mais sauf grosse performance des messieurs jeudi (Russie en quarts), le fleuret français aura raté ses championnats du monde au Grand Palais.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La fleurettiste Astrid Guyart broie du noir (LOIC VENANCE / AFP)

"L'Italie, c'est une classe au-dessus !" L'aveu est de Virginie Ujlaky après la défaite des Françaises en huitièmes de finale. Il y avait bien un coup à jouer avant le match mais jamais les Italiennes n'ont permis à leurs adversaires de prendre confiance. Astrid Guyard, Corinne Maîtrejean et Virginie Ujlaky ont même sombré corps et âme face au trio italien, Elisa Di Francesca, Arianna Errigo et Valentina Vezzali, qui avaient pris dans cet ordre l'or, l'argent et le bronze en individuel dimanche. Ce 8e, c'était un peu comme une finale pour la France mais le 20-9 pris d'entrée après le premier passage de chaque fleurettiste sonnait déjà le glas des espoirs tricolores. "Le match nous a filé entre les doigts très très vite, confirmait Virginie Uljaky. Elle ont mis l'accélérateur dès le départ, sans nous faire de cadeau. Une fois que le score prend l'eau, c'est difficile de revenir car il faut se précipiter et les Italiennes n'attendent que ça."

Point de révolte mais une lente agonie malgré la combativité d'Ujlaky et l'ultime sursaut de Maitrejean qui remportait l'unique relais de son équipe (40-21). Il arrivait bien trop tard et Vezzali concluait le travail sans trembler (45-24). "On savait que le challenge était énorme mais qu'on n'avait rien à perdre. Ce n'est pas insurmontable mais il faut une grande maîtrise, reprend Ujlaky qui mesure le travail qui reste à accomplir pour être compétitif à Londres 2012. C'est horrible d'avoir mis tant de coeur et de travail pour finir sans médaille au Grand Palais. C'est un déchirement."

Heureusement, les Françaises vont se ressaisir dans l'après-midi en obtenant une belle place de 5e à conquérir pour recoller un peu les morceaux. "Finir cinquièmes des championnats du monde en battant les Russes, c'est très positif parce que c'est une équipe difficile, a indiqué l'entraîneur national Franck Boidin. Le seul regret, c'est l'Italie. J'ai des regrets parce qu'elles n'ont pas fait le match qu'on attendait. D'accord, l'Italie est une équipe largement au-dessus, mais la manière d'aborder le match n'a pas été satisfaisante. Les consignes étaient de ne pas laisser les Italiennes gagner du terrain parce que ce sont des filles qui partent au pressing, mais elles n'ont pas su le faire. Elles voulaient bien faire mais elles n'ont pas tiré sur leur valeur. Et déjà que même à 100% c'est loin d'être gagné contre les Italiennes..."

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