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Contrat minimum rempli pour les Bleus

Avec cinq médailles dont deux en or mais de nombreuses déceptions en individuel, l'équipe de France d'escrime n'a pas atteint aux Mondiaux son objectif haut de six médailles annoncé par son directeur technique national, Eric Srecki. De son côté, le président de la Fédération Frédéric Pietruszka semble satisfait de l'organisation de ces championnats au Grand Palais à Paris malgré les inquiétudes de budget d'avant championnat
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

 "Nous sommes dans la fourchette basse de notre objectif, analyse Patrice Menon, le directeur des équipes de France. "Une réflexion rapide  va donc s'imposer". "Au 1er avril 2011, quand la course olympique démarrera, il faudra lâcher les bêtes sans se rater, tant les classements internationaux comptent et traumatisent nos athlètes", précise-t-il. Après un alarmant rendez-vous européen avec quatre médailles à la mi-juillet, la France préféra "se cacher, se renfermer dans son coin", regrette la sabreuse Solenne Mary. Le tiers de l'effectif des Bleus est en outre arrivé blessé ou relevant de blessure à Paris.

De plus en plus resserré, le niveau international interdira désormais à l'escrime , comme à d'autres disciplines, de grosses récoltes mondiales. La moisson de dix médailles aux Mondiaux de Nîmes en 2001 "est révolue", admet Patrice Menon. "De 1997 à 2007, l'escrime française a fait un tabac. Aujourd'hui, nous sommes à la merci d'être éliminés, dans chaque arme, dès les 64e de finale", reconnaît-il. Et l'équipe actuelle vieillit. Flessel-Colovic et Kiraly-Picot ont 39 ans, Pillet et Jeannet, 33 ans, Lucenay, 32 ans, Maureen Nisima, Maitrejean et Sintes, 30 ans ; Mary, Sanson et Lopez, bientôt 30 ans. Ainsi, les épreuves par équipes ne font plus sa force. Sur les équipes engagées, seuls l'épée masculine et le sabre féminin ont franchi le cap des quarts de finale au Grand Palais. "La relève prend un retard dingue qu'on va payer cher d'ici peu" prévient Philippe Boisse, double champion olympique à l'épée en 1980 et 1984. Une France, qui malgré son âge avancé, termine tout de même deuxième au classement des nations devant l'Italie, qui a décroché sept médailles dont deux en or.

Pour sa part, Frédéric Pietruszka, le président de la Fédération Française, donne ainsi un premier bilan sur le plan de l'organisation de cette semaine au Grand Palais: "Les deux Fédérations Françaises, handi et valide, ne perdront pas d’argent. La rallonge que nous avait octroyée l’Etat ne sera pas atteinte. Les deux Fédérations ne seront pas affectées par ces championnats du monde. Plus de 55.000 spectateurs sont venus s’installer dans les tribunes du Grand Palais pour soutenir les escrimeurs. Un engouement qui permet au compteur de la billetterie d’afficher une recette de plus de 700 000 euros".

 "Nous avons déjà de bons retours avec des enfants qui ont envie de s’inscrire dans les clubs d’escrime. Cette dynamique permettra à la Fédération de passer de l’état de petite fédération à moyenne et enfin grande", précise Pietruszka. "La croissance du nombre de licenciés est un objectif primordial de la FFE avec un premier palier à Paris avec les championnats du monde et une 2e étape qui confortera la tendance après les J O de Londres. Avec le fameux cap des 100.000 licenciés à l’horizon 2012", conclut-il.

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