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Visite de la station de contrôles anti-dopage du Tour de France

REPORTAGE | C'est un camion gris situé au pied de la ligne d'arrivée. La station anti-dopage de l'UCI ne paye pas de mine. Chaque jour, une demi-douzaine de coureurs s'y presse pour subir un contrôle. Visite guidée de ce lieu d'ordinaire fermé aux visiteurs de l'extérieur.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Baptiste Schweitzer Radio France)

À peine la course terminée, quelques hommes en polos noirs
tentent de retenir les coureurs tirés au sort pour subir un contrôle
antidopage. Ces hommes, ce sont les chaperons de l'UCI, l'Union
cycliste internationale. Ils sont chargés d'accompagner les
cyclistes jusqu'à la station de contrôle antidopage.

"Ce n'est pas toujours facile de les reconnaître, sourit
l'un d'eux, alors on les repère au numéro de dossard mais des fois
cela va vite."
Chaque jour, le maillot jaune, le vainqueur de
l'étape et une poignée d'autres champions vont devoir se plier à
un contrôle.

Des toilettes transparentes

Située à quelques mètres de la ligne d'arrivé, la station antidopage est un camion austère. Ceux qui vont devoir se
plier au contrôle patientent dans une simili salle d'attente avec
quelques chaises. Et c'est à l'intérieur que les choses sérieuses
se passent.

"Le coureur vient subir un contrôle urinaire" ,
explique Bernardo Sanchez, commissaire anti-dopage espagnol. Il doit
surveiller le coureur de A à Z et procéder au contrôle. Et pendant
les quelques minutes que dure ce contrôle, le cycliste n'a
strictement aucune intimité. Bernardo Sanchez ne le quitte en effet
pas des yeux.

Dans la petite pièce où il accueille le coureur, une table et
deux chaises. Des toilettes aussi, un peu particulières. Elles sont
en effet dotées d'une vitre transparente et de deux miroirs. Il
s'agit de vérifier que l'athlète ne substitue pas son urine par
celle d'un autre, comme cela est déjà arrivé par le passé. "Le
docteur est le témoin de la prise urinaire"
, raconte Bernado
Sanchez.

Possibilité d'effectuer des contrôles sanguins

Une fois le prélèvement effectué, il est réparti en deux
échantillons, le A et le B. Le premier est rapidement transporté au
Laboratoire de Châtenay-Malabry pour être analysé. Le second ne
sert que pour une contre-expertise en cas de contrôle positif sur le
premier.

Si les contrôles urinaires sont les plus fréquent, les médecins
ont également la possibilité d'effectuer des contrôles sanguins.
Ils permettent de détecter certains produits et certaines méthodes
indécelables par une simple analyse d'urine.  

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