Contrôles positifs de Jannik Sinner : "Il faut aller plus loin pour distinguer contamination et dopage", estime l'Agence de contrôle internationale
"Scientifiquement, il faut absolument qu'on aille beaucoup plus loin pour distinguer contamination et dopage", a déclaré Valérie Fourneyron, présidente de l'Agence de contrôle internationale, mercredi 21 août sur franceinfo, après le blanchiment du tennisman Jannik Sinner à la suite de deux contrôles positifs au clostebol. Le joueur a expliqué que sa contamination "n'était pas intentionnelle".
"ll nous manque à l'évidence des études scientifiques suffisantes pour pouvoir placer dans un camp ou dans l'autre l'ensemble de ces cas qui semblent se multiplier", ajoute la présidente de l'Agence de contrôle internationale et ancienne ministre des Sports, "et qui peuvent être, excusez-moi, mais de bonnes excuses".
Il y a "encore du travail à faire"
Elle estime néanmoins que "la lutte anti-dopage a beaucoup progressé". "On est passé du contrôle pipi un peu systématique à une lutte plus intelligente, plus qualitative, avec de plus en plus de substances que l'on connaît, de plus en plus de techniques de laboratoires", explique Valérie Fourneyron.
"Elle progresse de façon importante, il n'empêche que quand on s'occupe de la lutte anti-dopage, il faut toujours garder de l'humilité", explique-t-elle, et se préparer à tester de nouveau les échantillons, en cas de découvertes de "nouvelles substances".
"Dans ces sujets de contamination qui semblent se multiplier, il faut à l'évidence que la rigueur scientifique qui appuie les conclusions, soit beaucoup plus partagée", conclut-elle, "et sur ce sujet, avec l'agence mondiale anti-dopage, il y a encore un travail à faire. Il faut que tous les sportifs soient traités de la même façon".
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