Dopage : Piolanti clame son innocence
M. Piolanti, 46 ans, est entraîneur à la section d'Amnéville (Moselle) de l'Athlétisme Metz Métropole (A2M), dont est pensionnaire le jeune espoir du marteau Quentin Bigot, sanctionné jeudi de deux ans ferme de suspension par la FFA pour dopage. Mis en cause dans cette affaire, M. Piolanti a été de son côté mis en examen à Metz, notamment pour "incitation à l'usage de dopants" et "administration à un sportif de produits dopants". "Je suis innocent, je n'ai rien à me reprocher dans cette affaire", a-t-il dit dans l'entretien accordé au Républicain Lorrain, confirmant ce qu'il avait déclaré aux enquêteurs lors de sa garde à vue. Quentin Bigot "se défausse sur moi", a-t-il estimé, jugeant que l'athlète lui a "tout mis dessus dans l'espoir d'échapper à de lourdes sanctions". Pour M. Piolanti, le jeune homme "a été mal entouré" et ne l'"écoutait plus depuis longtemps".
Il affirme qu'il n'était "en réalité plus son entraîneur depuis septembre 2013, seulement son manager" et qu'il avait menacé le jeune homme de le dénoncer, après avoir appris qu'il cherchait à se procurer des produits dopants. "Je suis écoeuré, fatigué, ce qu'ils m'ont fait est dégueulasse: ils m'ont sali, humilié", a déploré M. Piolanti, pour qui "le sport, c'est terminé". Placé sous contrôle judiciaire, il a l'interdiction de continuer à travailler comme entraîneur. Ancien champion de France du lancer de marteau, Piolanti avait été élu en 2013 meilleur entraîneur de l'athlétisme français.
Son poulain Quentin Bigot, champion d'Europe juniors en 2011, avait été contrôlé positif à un produit dopant à l'issue des Championnats d'Europe d'athlétisme par équipes à Brunswick (Allemagne) les 21 et 22 juin. Il avait ensuite avoué s'être dopé devant la Fédération, tout en affirmant avoir été influencé. Deux autres lanceurs entraînés à Amnéville par Piolanti, ainsi que deux autres sportifs de son entourage, ont été entendus par les enquêteurs. Leurs auditions "tendent globalement à confirmer qu'il y a un problème autour de M. Piolanti", selon le parquet de Metz.
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