Dopage : L'AMA suspend provisoirement le laboratoire de Moscou
C'est la suite logique, mais c'est aussi un nouveau coup porté à la Russie. Mis au ban des compétitions internationales à venir (hormis l'Euro de football), les sportifs russes ne peuvent plus effectuer leur suivi pour le passeport biologique dans leur pays. C'est la principale conséquence de cette décision de l'AMA.
Depuis 2015 et la révélation d'un système de dopage institutionnalisé en Russie, le laboratoire antidopage de la capitale russe avait déjà perdu son accréditation de l'AMA l'autorisant à mener des contrôles antidopage mais avait été réhabilité en mai 2016 à effectuer des analyses en lien avec le passeport biologique uniquement. "Il est pratiquement impossible pour les laboratoires d'interférer avec les variables sanguines des échantillons (dans le cadre du passeport biologique)", explique mercredi dans un communiqué l'AMA qui a finalement décidé de suspendre l'habilitation du laboratoire au coeur du scandale de dopage russe.
Un élément de plus avant le Tas
D'après le "rapport McLaren" commandé par l'AMA, celui-ci était téléguidé par le ministère des Sports qui lui a demandé de blanchir plus de 500 contrôles positifs entre 2011 et 2015. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'AMA avait exigé de récupérer toutes les données brutes des contrôles du labo. Jusqu'à ce que les experts informatiques missionnés par l'agence découvrent que les données, remises début 2019, avaient subi de nombreuses altérations, dont "des centaines" de résultats suspects effacés.
C'est ce qui avait conduit l'Ama à exclure la Russie des prochaines compétitions mondiales. L'appel des Russes devant le Tribunal arbitral du sport (Tas), la plus haute juridiction sportive, devrait être examiné dans les semaines à venir.
Avec AFP
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