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Djokovic forfait, Tsonga sur la voie royale à Bercy?

Attention quand même à Berdych, Federer et Isner...

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jo-Wilfried Tsonga au service face à l'Italien Andreas Seppi, le 10 novembre 2010 en 8e de finale du tournoi de Bercy. (Miguel Medina / AFP)

Bénéficiant du forfait de Novak Djokovic, le Manceau est en demi-finale après avoir battu un modeste Espagnol et un Italien limité. Samedi, Jo-Wilfried Tsonga rencontrera le géant américain John Isner (souvenez-vous, le joueur qui a battu le record du match le plus long contre Nicolas Mahut à Wimbledon). Sur surface intermédiaire, rapide mais pas trop, Tsonga sera clairement favori. De là à rêver d'un second sacre, après 2008, il n'y a qu'un pas. Qui ne doit pas trop vite être franchi.

Le revenant, c'est Berdych
Comme dans les polars de série B, l'assassin revient toujours sur le lieu du crime. En l'occurence, pour Tomas Berdych, un échalas tchèque de 26 ans, ce lieu c'est le Palais omnisports de Paris-Bercy. Vainqueur en 2005 à la surprise générale (bien aidé par les forfaits en cascade des favoris), le Tchèque, tout frais n°6 mondial s'est offert le luxe de sortir Andy Murray en trois manches (4-6,7-6, 6-4). Un Murray que tout le monde donnait vainqueur. 
La chance de Tsonga : malgré la fatigue qui a plombé Murray, Berdych a eu les pires difficultés pour conclure en 3h12. Ca ne pardonnera peut-être pas en finale.

Le dernier des favoris, c'est Federer
Le Suisse n'a pas eu à s'employer pour accéder en quarts. Vainqueur du trop inexpérimenté Mannarino, il a renvoyé Richard Gasquet à ses chères études sans coup férir (6-2, 6-4) avant d'expédier l'Argentin Juan Monaco (6-3, 7-5) en 3h30... au total! Le Suisse a revu sa préparation, et se concentre uniquement sur les tournois qui l'intéressent. Du coup, Bercy est devenu un vrai choix et plus un passage obligé. Federer, dont la cote d'amour est très élevée en France, rêve d'une première finale à Paris. L'an passé, il avait offert au public parisien le match de l'année face à Gaël Monfils. Une demi-finale épique, perdue par le Suisse (7-6, 6-7, 7-6).
La chance de Tsonga : Federer et Tsonga se sont affrontés deux fois. Le bilan est d'une victoire partout. Mais le Suisse a peut-être oublié la méthode pour vaincre le Français, lui qui commence à avoir des trous de mémoires sur sa carrière. En même temps, après 800 victoires...

Le grain de sable, c'est Isner
S'il y a bien un joueur contre qui personne n'aime jouer, c'est bien lui. Ce géant de 2,06m envoie des missiles sur son premier service et est donc très difficile à breaker. Surtout, grâce à ce jeu minimaliste, il ne se fatigue pas facilement. Un joueur contre qui Tsonga devra conserver sa régularité en première balle pour l'inquiéter. Isner accroche grâce à sa victoire sur l'Espagnol Ferrer en quarts de finale la 9e place mondiale: il fait désormais vraiment partie des tous meilleurs.
La chance de Tsonga: vu que c'est en 2 sets gagnants, ça ne durera pas 11 heures... Et au jeu de la fraîcheur physique, le Français qui a eu deux jours de repos est clairement avantagé par rapport à l'Américain.

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