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Deux athlètes kényanes privées des Mondiaux de relais pour un taux élevé de testostérone

Deux athlètes kényanes ont été écartées de la sélection nationale pour les Mondiaux de relais, qui ont lieu ce weekend à Yokohama (Japon), après avoir subi des tests montrant qu'elles présentaient des taux élevés de testostérone, a annoncé vendredi la Fédération kényane d'athlétisme (AK).
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (KARIM JAAFAR / AFP)

Maximilla Imali, championne du Kenya du 100 m et 200 m, et détentrice du record du Kenya du 400 m, et la coureuse de 400 m Evangeline Makena ont été privées des Mondiaux de relais pour un taux trop élevé de testostérone. Une décision qui fait suite au rejet le 1er mai par le Tribunal arbitral du sport (TAS) d'un recours de l'athlète sud-africaine Caster Semenya.

Semenya, 28 ans, double championne olympique et triple championne du monde du 800 mètres, a été déboutée par le TAS de son recours contre le règlement de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) obligeant les athlètes hyperandrogènes, comme elle, à faire baisser leur taux de testostérone à l'aide de médicaments.

Semenya pas la seule concernée

Ce règlement entré en vigueur le 8 mai, ne s'applique qu'aux courses allant du 400 m au mile (1.609 m). Pour être concernée, une athlète doit présenter un taux de testostérone supérieur ou égal à 5 nmol/L de sang et être sensible aux "androgènes" pour tirer un avantage physiologique de ce taux élevé.

"Nous ne pouvions pas prendre le risque de voyager avec les deux athlètes après que la récente décision de l'IAAF sur la restriction des taux de testostérone des athlètes féminines a pris effet le 8 mai", a déclaré à l'AFP Paul Mutwii, directeur des compétitions d'AK. En 2015, Imali, 23 ans, qui devait courir le 4x400 m à Yokohama, avait déjà dû se retirer des Mondiaux à Pékin, après avoir subi des examens qui avaient révélé son hyperandrogénie.

"On nous a appelées pour des examens sanguins à l'hôtel de l'équipe vendredi dernier et quand les résultats ont été connus lundi, les responsables de la fédération nous en ont informées", a expliqué Imali à l'AFP. "C'est un complot pour nous démoraliser. Je ne suis pas prête à abandonner l'athlétisme, ni à prendre un traitement inhibiteur. Je suis contente de la manière dont Dieu m'a faite", a-t-elle ajouté.

Selon Imali, une autre Kényane, Margaret Wambui, médaillée de bronze sur 800 m aux JO 2016 à Rio derrière Semenya, a aussi subi des examens sanguins montrant un haut niveau de testostérone. Wambui a fini le 3 mai sixième du 800 m du meeting de Ligue de diamant de Doha (Qatar), remporté par Semenya. Il s'agissait de la dernière compétition pour laquelle l'ancien règlement de l'IAAF s'appliquait.

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