Desjoyeaux ne ressent "aucune frustration"
"Je serais frustré si, en 2010, j'en avais eu envie, si j'avais essayé de convaincre mon sponsor, Foncia, d'y aller et qu'il m'ait dit non. Ce qui m'aurait étonné", a ajouté "le Professeur" (son surnom dans le milieu). Desjoyeaux, qui possède l'un des plus beaux palmarès de la voile française, a aussi tordu le cou à l'idée que la crise économique a frappé le Vendée Globe, que cette édition est moins belle que les précédentes, avec "seulement" 20 bateaux au départ.
"Le Vendée Globe ne subit pas la crise"
"Le Vendée Globe ne subit pas vraiment la crise, a-t-il poursuivi. Il y a toujours eu des sponsors qui restaient sur le quai. Il faut positiver". "Ce n'est pas un mauvais Vendée Globe, a insisté Desjoyeaux. L'édition 2008-2009 (ndlr: 30 concurrents) était exceptionnelle. Mais lors de la précédente, en 2004, combien de bateaux avaient été construits spécialement pour la course? Réponse: quatre... Cette année, il y en a six!"
"Cette fois-ci, 8 à 10 bateaux peuvent l'emporter", a-t-il estimé, plaçant quatre skippers au-dessus du lot: François Gabart (Macif), Armel Le Cléac'h (Banque Populaire), Vincent Riou (PRB) et Jérémy Beyou (Maître Coq). "Dans un ordre aléatoire", a-t-il ajouté en souriant, et avec Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), le Suisse Bernard Stamm (Chemines Poujoulat) et le Britannique Mike Golding (Gamesa) en "outsiders". Michel Desjoyeaux, qui a remporté début octobre le premier European Tour des trimarans MOD70 (22 m de long), a d'autre part affirmé être toujours à la recherche de parraineurs pour remplacer Foncia, qui cessera le sponsoring voile à la fin de l'année. "Ce n'est pas évident, a-t-il expliqué. Il faut d'abord des réseaux, des opportunités. L'important est de trouver la bonne personne et de la convaincre".
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