Deschamps: "On est mieux après ces deux matches qu'avant"
Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
Didier Deschamps: "Notre efficacité. On peut faire mieux bien évidemment, mais quand on sort d'un match où on a au moins douze occasions, c'est dur de pas le gagner. Je félicite cette équipe du Luxembourg, qui a été à l'image de son gardien, héroïque. On a trouvé des solutions, des situations, il a manqué du réalisme, un peu plus de lucidité. Il y avait toujours un pied, une jambe, un poteau... C'est rageant d'avoir autant d'occasions sur un match et de pas marquer. Il manquait de la précision, de la réussite, et en face ils pouvaient faire des choses sortant de la normalité, c'est plein de petites choses... Si on n'avait pas eu autant d'occasions, ça m'aurait plus embêté, mais on les a eues, et malheureusement on ne les a pas concrétisées. Mais c'est le foot: il y a trois jours on en a eu moins mais on a marqué quatre buts, il faut l'accepter".
Avez-vous changé vos attaquants parce qu'ils ne vous satisfaisaient pas ?
D.D. : "Non, parce qu'en première mi-temps on a eu cinq ou six occasions. J'ai changé Olivier (Giroud) parce qu'il avait fait 75 minutes sur le premier match, et Kylian (Mbappé) qui jouait son premier match (comme titulaire, ndlr) depuis un moment. J'ai des joueurs sur le banc qui peuvent apporter des choses".
Comment passe-t-on d'un 4-0 face aux Pays-Bas jeudi à un 0-0 contre le Luxembourg ?
D.D.: "C'est le foot. On dit qu'il n'y a pas de petites équipes ? Bah oui. Avec ce qu'on a fait et le nombre d'occasions, on devait marquer, on ne l'a pas fait. Expliquer l'inexplicable..."
Qu'avez-vous dit aux joueurs ?
D.D: "Quand ça allait bien après les Pays-Bas, je n'étais pas dans l'euphorie. Les joueurs sont déçus. Mais la réalité comptable aujourd'hui est qu'on est mieux après ces deux matches qu'avant. On est premier, c'est la place qu'on doit garder. On se doit de gagner les deux derniers matches sans attendre quoi que ce soit des autres adversaires. Ce n'est pas pour masquer le nul d'aujourd'hui, mais on est dans notre objectif".
Ce sera difficile jusqu'au bout, avec une équipe jeune ?
D.D.: "Il y a de la qualité, et sur le plan athlétique, les joueurs seront mieux dans un peu plus d'un mois pour le prochain stage. J'en ai connu des qualifications difficiles, même après avoir eu un grand titre. On a tout devant nous et ça ne dépend que de nous".
Trouver la complémentarité devant, est-ce le plus dur ?
D.D.: "Oui. Ce n'est pas l'association de qualité qui va faire qu'on sera performant. J'avais opté pour la continuité, les automatismes. Il n'y a pas beaucoup de temps pour travailler, il faut enchaîner les matches et les entraînements pour avoir des repères. Aujourd'hui (dimanche) il y a eu beaucoup de liant, le regret n'est pas de ne pas avoir eu assez d'occasions".
Pourtant, il y avait sept footballeurs amateurs en face...
D.D.: "Déjà au Luxembourg, on avait eu un match compliqué (victoire française 3-1 en mars, ndlr). Ils ont joué comme ils voulaient le faire, et à partir du moment où ils ne sont pas menés, ils se sentent plus forts. Amateurs, pas amateurs... Au niveau international, c'est difficile pour toutes les équipes".
Q: Vous n'avez pas l'air très marqué, avant d'aller en Bulgarie.
R: "Avec trois points ce (dimanche) soir, ç'aurait été mieux. On a un point de mieux que la Suède, ce n'est pas fanfaronner. La Bulgarie a battu les Pays-Bas et la Suède, pour eux ce sera un match important, et pour nous il sera très important, mais pas décisif puisqu'on devra de toute façon gagner derrière".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.