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Deschamps le fataliste

La défaite 1-0 contre l'ESpagne en éliminatoires du Mondial-2014 est amère mais le sélectionneur français Didier Deschamps s’est avoué vaincu par une formation espagnole au dessus du lot. Par son expérience et sa maîtrise du jeu, elle a barré la route de Français en reconstruction.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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La marche était-elle trop haute pour les Bleus ? Les champions du monde et doubles champions d’Europe n’ont pas encore basculé vers la fin de l’ère ibérique sur la planète foot. « Il ne faut pas oublier l’équipe qu’on avait en face de nous, a réagi Deschamps après la défaite 1-0 au Stade de France. On a livré bataille même si le résultat est une déception. Même à dix on a réussi à être dangereux. Face à un tel adversaire, une telle maîtrise, une telle expérience, il faut de l’efficacité, des circonstances favorables. Aujourd’hui, ce n’a pas été le cas. » Après une entame de match intéressante, la France n’a pas insisté sur ses intentions de jeu puis a poussé en fin de match. Un regret pour le sélectionneur tricolore. « La possession a été du côté espagnol mais ce n’est pas une surprise. Où c’est plus embêtant, c’est en terme d’occasions car on en a eu plus qu’eux. C’est là ou on a pêché. En première mi-temps,  on a su bien défendre mais on a été un peu timide. Quand on a pu enchaîner deux ou trois séquences et les obliger à défendre, c’était plus compliqué. »

Trop de timidité

Trop timide, c’est l’idée maîtresse de Didier Deschamps. L’envie de défendre un point a pris le pas sur l’envie de faire mal à une formation dans le doute après son nul face à la Finlande (1-1). « On les a mis en danger mais pas suffisamment, reprend le technicien français. Quand elle a le ballon, elle le garde souvent, même si ce n’est pas toujours dans le sens de la verticalité, elle oblige l’adversaire à défendre. On a frappé plus au but qu’eux mais la maîtrise technique et collective est de leur côté. » Ces Bleus sont jeunes et leur vécu international n’est pas assez lourd pour ce type de match. « Vous savez qui on a en face de nous. Les titulaires espagnols sont à plus de 700 sélections contre à peine 300 du notre. Ils ont gagné trois titres en poche. On parle de ce qui se fait de mieux. »

Deschamps défend Benzema et Pogba

Didier Deschamps se refusant à évoquer le match des joueurs qui ont déçu, notamment d’un Benzema peu aidé par la presse mais actif dans le jeu, il a mis l’accent sur les jeunes Varane et Pogba qui ont répondu à l’appel. Leur présence dans le onze de départ ne doit faire aucun débat. « Je n’ai aucun regret (sur la titularisation de Pogba), assure-t-il. Pogba prend deux cartons jaunes rapides et sévères. Il saute, il est au duel. La deuxième, le pied est un peu en avant. Ce n’est que sa 2e sélection. En face, le trio Xavi-Busquets-Xavi Alonso a plus de sélections à eux trois que toute mon équipe au départ. Au-delà qu’il soit jeune, il se sentait bien. Je ne faisais pas de pari avec lui. Je le voyais dans le groupe tous les jours. C’est à travers des matches comme ça qu’ils vont grandir. » Varane et Pogba, deux confirmations qui ne valent pas encore trois points mais qui vont eux aussi faire grandir les Bleus.

Vidéo: Deschamps analyse le match et le classement des Bleus

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