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Des centaines de femmes malades lors d'un trek solidaire au Maroc : "Ça a été un vrai cauchemar pour l'ensemble des trekkeuses", raconte une participante

Le Trek rose trip, une course solidaire pour notamment financer les recherches contre le cancer du sein, s'est déroulé pendant cinq jours dans le Sahara au Maroc fin octobre.
Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Drôme Ardèche
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des femmes participent à la randonnée dans le désert "Rose Trip Maroc", le 4 novembre 2019. Photo d'illustration. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Le Trek Rose Trip au Maroc a viré au cauchemar pour des centaines de femmes, rapporte vendredi 3 novembre France Bleu Drôme Ardèche. La course solidaire dans le Sahara s'est déroulée du 26 au 31 octobre. Plus de 200 participantes sont tombées gravement malades lors de ce trek. C'est ce que raconte à France Bleu Drôme Ardèche, Karine habitant dans la Drôme.

Pour elle, la cause des maladies, c'est la présence d'une fosse septique à proximité des cuisines de ce bivouac : "Elle était à ciel ouvert" raconte Karine, "à dix mètres des cuisines. Une puanteur extrême, des milliers de mouches. Elles n'avaient que quelques mètres à faire pour aller se poser sur les aliments qu'on allait toutes ingérer".

Une cinquantaine de femmes perfusées

Elle décide alors de ne pas manger les repas proposés mais d'autres se sont nourries malgré tout. Selon elle, "250 femmes sont tombées malades" . "C'était une horreur parce qu'elles sont tombées malades toutes quasiment en même temps", explique Karine, alors qu'il n'y avait que "30 sanitaires pour ces femmes. Elles n'ont pas pu toutes avoir accès aux toilettes et de toute façon les sanitaires ont été très vite remplis. Elles n'avaient pas d'autres choix que de vomir là où elles étaient... la diarrhée sur elles".

Une cinquantaine de femmes ont dû être perfusées. Mais le personnel médical et les médicaments sont très limités. Les participantes se sont montées en collectif pour dénoncer comme Karine la responsabilité de l'organisateur, l'opérateur du voyage. De son côté Désertours assure "coopérer pleinement pour déterminer la nature, l’origine de l’épidémie ainsi que la façon dont elle s’est propagée".

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