Démission d'Edgar Grospiron, directeur général de la candidature d'Annecy-2018
"Je ne peux pas faire gagner la candidature avec ce budget et le temps qu'il me reste (moins de 7 mois avant l'élection, le 6 juillet prochain à Durban en Afrique du sud, ndlr), a justifié Grospiron, directeur général d'Annecy -2018. Je prends mes responsabilités, je ne suis pas l'homme de la situation. Je quitte mes fonctions mais je reste à disposition pour faire gagner la candidature." Un peu plus tôt, le conseil de surveillance de la candidature présidé par Christian Monteil, président du conseil général de Haute-Savoie, avait décidé de porter le budget d'Annecy -2018 de 18 à 20 millions d'euros, une somme jugée insuffisante par Grospiron pour espérer redresser la barre après un début de campagne mal engagé. Le champion olympique 1992 de bosses avait suggéré qu'une augmentation de 12 millions d'euros était nécessaire pour espérer faire le match et renforcer considérablement le secteur défaillant des relations internationales et du lobbying.
"C'est un budget qui nous a semblé compatible avec la gestion des deniers publics", a annoncé de son côté M. Monteil. "Edgar a fait un excellent travail mais c'est une histoire de moyens, d'approche, je n'ai pas voulu engager le conseil de surveillance au delà de 20 millions, a-t-il précisé. Je ne pouvais pas prendre d'hypothèque." "On continue dans la modestie et l'authenticité", a indiqué pour sa part Denis Masseglia, président du Comité olympique français, précisant que les parties prenantes du dossier de candidature (CNOSF, conseil général, région, Etat, ville) décideraient de la succession de Grospiron dans les jours à venir.
En théorie, la décision de porter la candidature jusqu'au vote des quelque 100 membres du CIO qui doivent choisir entre Annecy, Pyeongchang (Corée du sud) et Munich (Allemagne), appartient au maire d'Annecy, Jean-Luc Rigaut, et au président du CNOSF. Mais ce dernier veut y associer les autres composantes du dossier. "Il faut que l'on décide à cinq", a indiqué M. Masseglia alors qu'aucun nom de successeur(s) potentiel ne semble s'imposer à moins d'un mois du dépôt du dossier de candidature, le 11 janvier, auprès du Comité international olympique à Lausanne. "Il faut réorganiser la structure", a indiqué Grospiron. "Ce que j'ai appris, je peux le transmettre. Ils savent qu'ils peuvent compter sur moi."
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