Cet article date de plus de cinq ans.

Décès d'Anthony Martrette, celui qui voulait combattre le dopage

Ancien troisième ligne de Bourgoin, Aurillac ou encore Béziers, Anthony Martrette est décédé la nuit dernière à l'âge de 41 ans. Ayant avoué s'être dopé au cours de sa carrière, il avait fait de la lutte contre le dopage dans le rugby son cheval de bataille.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
 

Le monde du rugby est en deuil. Anthony Martrette, ancien troisième ligne de Bourgoin, Aurillac, Colomiers, Oloron et Béziers entre 2001 et 2010, est décédé la nuit dernière à Port-Vendres (Pyrénées Orientales) à l'âge de 41 ans.

Il s'était notamment dévoilé au grand public en octobre 2016 dans le reportage "L'Enfer du décor" réalisé par Thierry Vildary pour Stade 2. Il y avouait s'être dopé pendant sa carrière par le biais de produits à base de testostérone. "C'est après une première grosse blessure. Il fallait que je reprenne la compétition le plus rapidement possible. Ce sont des joueurs à l'intérieur de l'équipe, et même des préparateurs physiques qui proposent en disant : 'en prenant ce type de produits, tu retrouveras plus vite les terrains, tu seras plus performant, et on pourra même mettre à profit ce temps de repos pour passer un cap physique", racontait-il au journaliste de Stade 2.

Anthony Martrette fut le premier ancien joueur professionnel de rugby à évoquer ouvertement les cas de dopage dans son sport. Il avait alors décidé de faire de la lutte contre le dopage dans le rugby son combat, cherchant à lever le voile sur les pratiques dans son sport et sensibilisant les jeunes aux risques. 

« Le dopage est fréquent dans le rugby à haut niveau. La plupart des joueurs se chargent. Je l'ai vu dans la plupart des clubs où j'ai joué. J'assume ce que j'ai fait et je ne pense pas que ces cures aient eu un effet sur ma santé. Si j'ai voulu témoigner, c'est parce qu'il y a une grande hypocrisie dans le rugby autour du dopage. C'est aussi un moyen pour moi d'assumer." s'était-il confié par la suite à nos confrères de l'Equipe.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.