Décastar de Talence : Mayer à la carte
Émotion après sa médaille d'or à Londres, obligations médiatiques, contrecoup physique et mental jusqu'à la célébration mercredi à Paris de l'obtention des jeux Olympiques 2024 : Kevin Mayer n'a pas eu beaucoup de temps pour se préparer à cette dernière étape de la saison des épreuves combinées sur le stade de Thouars. "Je ne sais pas dans quel état est mon corps. Je ne me suis pas entraîné depuis la fin des Mondiaux et, clairement, aller au Décastar sans entraînement c'est y aller sans savoir si je vais le faire ou pas. Je vais me mettre au départ, mais si je ressens la moindre douleur, je ne prendrai aucun risque", a déclaré mercredi à l'AFP Mayer, qui n'a prévu de rallier Talence que samedi matin, soit quelques heures seulement avant le 100 m inaugural.
"Même si je ne finis pas, ils (le public) comprendront très bien. (...) Et je pense qu'ils seront même contents que je passe du temps avec eux dans les tribunes", a ajouté le médaillé d'argent à Rio, qui s'est mué en ambassadeur de l'athlétisme depuis son retour des Mondiaux. Mais même sans Mayer, la 41e édition du Décastar, où l'Ukrainien Oleksiy Kasyanov et la Néerlandaise Nadine Broersen défendront leurs titres, a de l'allure. Également lauréat en 2009 en Gironde, Kasyanov a pris la 6e place aux Mondiaux, alors que Broersen a abandonné à Londres comme, en début de saison, à Götzis (Autriche). Seront ainsi alignés chez les hommes quatre autres finalistes à Londres avec l'Allemand Kaï Kazmirek, médaillé de bronze, le Canadien Damian Warner (5e), vainqueur à Talence en 2013, le Grenadin Kurt Felix (7e) et le Tchèque Adam Helcelet (8e). D'autres, passés à côté ou loin de leurs objectifs lors des Mondiaux, auront une volonté de revanche à l'image des Néerlandais Eelco Sintnicolaas et Pieter Braun, du Serbe Mihail Dudas ou du Français Bastien Auzeil.
Médaillée de bronze à Londres, la Néerlandaise Anouk Vetter fait partie des têtes d'affiches d'un plateau relevé dans l'heptathlon, aux côtés de la jeune Cubaine en pleine ascension Yorgelis Rodriguez (22 ans, quatrième à Londres), des Hongroises Xenia Krizsan (9e à Londres) et Gyorgyi Zsivoczky-Farkas, vainqueur en Gironde en 2015, de la Tchèque Eliska Klucinova ou de Nadine Broersen. Double championne d'Europe (2012/2014), la Française Antoinette Nana Djimou, qui a complètement raté les Mondiaux (16e), devrait elle avoir à coeur de réagir à domicile.
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